Les bases du marketing : Tout ce qu’un chef d’entreprise doit savoir

Les bases du marketing : Tout ce qu’un chef d’entreprise doit savoir

Mateusz Makosiewicz
Chercheur en marketing et éducateur chez Ahrefs. Mateusz a plus de 10 ans d’expérience dans le marketing au sein d’agences, d’entreprises de SaaS et de matériel. Lorsqu’il n’écrit pas, il compose de la musique ou profite de longues promenades.
Cet arti­cle est une intro­duc­tion au mar­ket­ing pour les petites entre­pris­es, les solo­pre­neurs et les mar­ke­teurs débu­tants. Notre but est de vous aider à com­pren­dre les con­cepts-clés du mar­ket­ing sans jar­gon inutile.

Ce guide va être rem­pli d’informations. Mais, rap­pelez-vous que nous n’allons que grat­ter la sur­face. N’hésitez pas à suiv­re les liens vers d’autres arti­cles pour aller plus loin sur les sujets qui vous intéressent le plus.

Voici de quoi nous allons parler :

Voici com­ment la Amer­i­can Mar­ket­ing Asso­ci­a­tion (qui revoit sa déf­i­ni­tion tous les trois ans pour la garder au goût du jour) le définit :

Le mar­ket­ing est l’activité, l’ensemble d’institutions et les proces­sus pour créer, com­mu­ni­quer, trans­met­tre et échang­er des offres qui ont de la valeur pour les clients, parte­naires et sociétés dans son ensemble.

Si cette déf­i­ni­tion sem­ble un peu com­plexe, en voici le cœur : ce que cette déf­i­ni­tion essaie de nous dire, c’est que le mar­ket­ing ne con­siste pas seule­ment à faire la pro­mo­tion de quelque chose, mais aus­si de créer un pro­duit ou ser­vice désir­able de manière à aug­menter son attrait.

Les entre­pris­es trans­fèrent (vendent) des biens ou ser­vices à des clients en échange de valeur (argent). Cela sem­ble facile. Mais, voilà tout ce qui peut aller de tra­vers pour une entreprise :

  • Le client peut ne pas con­naître votre produit/service.
  • Même s’il le con­nait, il n’en a peut-être pas le désir.
  • Même s’il le con­nait et en a le désir, il va peut-être l’acheter à une autre entreprise.
  • Même si vous passez toutes les étapes pour trans­fér­er le bien via toutes les étapes, le client pour­rait ne pas être sat­is­fait, ne jamais revenir, acheter à nou­veau ou recom­man­der votre entre­prise à d’autres.

Le mar­ket­ing est une pra­tique qui a pour mis­sion de s’attaquer à tous ces prob­lèmes, comme génér­er de la notoriété ou du désir, entretenir la fidél­ité client et encour­ager à la recom­man­da­tion. En d’autres ter­mes, comme le mar­ket­ing con­necte l’entreprise avec ses clients, il n’y a pas de vente sans marketing.

Nous savons main­tenant ce qu’est le mar­ket­ing et pourquoi il est impor­tant. Mais, con­crète­ment, ça fait quoi le mar­ket­ing ? Quels sont les rôles prin­ci­paux du marketing ?

Pen­dant des décen­nies, les mar­ke­teurs ont répon­du à cette ques­tion par les qua­tre P du mar­ket­ing:

  • Pro­duit – Ce que vous vendez
  • Prix – Com­bi­en vous le vendez
  • Posi­tion – Où vous le vendez
  • Pro­mo­tion – Com­ment vous touchez vos clients

Voyons tout cela.

Produit

L’un des rôles du mar­ket­ing est de par­ticiper à la créa­tion du pro­duit. C’est là que tout le mar­ket­ing commence.

Chaque proces­sus de développe­ment de pro­duit doit pren­dre en compte les con­di­tions du marché. Qui est le client, quelles sont les fonc­tion­nal­ités pro­duits demandées par le marché, qui sont les con­cur­rents et com­ment être meilleur qu’eux. Nous pou­vons répon­dre à toutes ces ques­tions pen­dant l’étude de marché.

Décou­vrir ce qu’il faut créer est une étape cru­ciale en mar­ket­ing comme en busi­ness. Il est virtuelle­ment impos­si­ble de cor­recte­ment mar­keter un pro­duit qui ne cor­re­spond pas au marché. Et à l’inverse, un pro­duit qui sait sat­is­faire une demande exis­tante sur un marché promet­teur n’a pas besoin de tac­tiques mar­ket­ing com­pliquées ou abusives.

Pour vous don­ner une idée, voici com­ment Ahrefs (notre pro­duit) répond à plusieurs ques­tions fon­da­men­tales du marketing :

les 4 P du marketing : les fondamentaux du produit. Tableau avec des questions sur la gauche et les réponses correspondantes à droite

Prix

Un bon prix est celui que votre audi­ence cible peut se per­me­t­tre et qui vous fait réalis­er du prof­it. C’est plus facile à dire qu’à faire, mais le mar­ket­ing est là pour aider.

Plac­er un prix arbi­traire est rarement une bonne idée. Il y a beau­coup de moyens pour les mar­ke­teurs qui peu­vent aider à pren­dre des déci­sions en se bas­ant sur les don­nées du marché :

  • Faites une enquête ou des inter­views avec votre audi­ence cible. Vous pou­vez trou­ver à par­tir de quel prix les gens vont com­mencer à met­tre en doute les qual­ités d’un pro­duit et à par­tir duquel cela va devenir trop cher pour eux.
  • Faites des com­para­isons avec vos con­cur­rents, c’est-à-dire un bench­mark. Si vous fix­ez vos prix non loin de ceux de vos con­cur­rents qui font des béné­fices, vous aurez un mod­èle de prix qui pour­ra sans doute fonc­tion­ner sur votre marché.
  • Ajustez selon l’aspect psy­chologique du prix, c’est-à-dire vous con­cen­trez sur ce que le prix va faire réson­ner dans le cœur de vos futurs clients. Assurez-vous de ne pas pro­pos­er moins d’a­van­tages pour le même prix que vos con­cur­rents ou, pire encore, moins d’avantages et à plus cher. Dans une matrice de propo­si­tion de valeur typ­ique, les meilleures options sont celle en vert :
Tableau de matrice de proposition de valeur. Les trois colonnes sont"prix plus élévé," "meme prix," et "prix plus bas." les lignes sont "plus d’avantages," "mêmes avantages," et "moins d’avantages"

Position

Com­ment et où les clients vont acheter un pro­duit ou ser­vice, la posi­tion, est un autre fac­teur que le mar­ket­ing influ­ence (avant même de par­ler des tac­tiques de promotions).

C’est là que la recherche mar­ket­ing va don­ner des indices sur des infor­ma­tions impor­tantes, comme les habi­tudes d’achat des clients et les canaux de vente des con­cur­rents, pour déter­min­er le meilleur mod­èle de distribution.

Est-ce que vous vous êtes déjà demandé pourquoi cer­tains pro­duits ne sont pas directe­ment disponibles sur le site d’un pro­duc­teur ? Ou pourquoi cer­tains logi­ciels peu­vent à la fois être téléchargés ou envoyés sur forme physique alors que d’autres, non ? Ce n’est pas une coïn­ci­dence, c’est du marketing.

Voici une rapi­de présen­ta­tion de quelques mod­èles de dis­tri­b­u­tion sou­vent util­isés par­mi lesquels choisir :

4 Ps of marketing: summary of distribution models. Columns are "types of product," "direct distribution," "indirect distribution," and "examples of mixed distribution models" with corresponding information below

Promotion

C’est seule­ment après avoir établi les bases fon­da­men­tales du pro­duit, prix et de la posi­tion que les mar­ke­teurs peu­vent se con­cen­tr­er sur la pro­mo­tion. Ce sont des tac­tiques util­isées pour touch­er l’audience cible avec un mes­sage. Cela peut être de la pub­lic­ité, de la créa­tion d’article, des réseaux soci­aux, du mar­ket­ing email, etc.

Les mar­ke­teurs sont générale­ment asso­ciés à cette par­tie du mar­ket­ing, et cette image n’est pas fausse. Une fois les com­posants stratégiques du mar­ket­ing en place, les mar­ke­teurs passent le plus clair de leur temps à pro­mou­voir ce que leur entre­prise a à proposer.

Pour plan­i­fi­er ses tac­tiques de pro­mo­tion, un mar­ke­teur doit savoir plusieurs choses :

  • Qui tente-il de toucher ?
  • Quel canal mar­ket­ing fonc­tionne le mieux ?
  • Quel est le par­cours d’achat typ­ique des prospects ?
  • Quel bud­get et force de tra­vail est néces­saire pour attein­dre les objectifs ?

Par exem­ple chez Ahrefs notre prin­ci­pale tac­tique mar­ket­ing est le con­tent mar­ket­ing. Nous avons choisi de nous con­cen­tr­er là-dessus car :

  • Beau­coup de per­son­nes font des recherch­es sur Google pour résoudre des prob­lèmes que notre pro­duit peut régler. Donc, si nous créons du con­tenu qui se ranke suff­isam­ment haut, ces per­son­nes peu­vent nous trou­ver via Google et en appren­dre plus sur notre pro­duit (nous par­lerons un peu plus du con­tenu ori­en­té pro­duit dans la dernière par­tie de cet article)
  • Si nous créons du con­tenu qui ranke tout en “prêchant pour notre paroisse”, nous envoyons un mes­sage d’authenticité sur la qual­ité de notre pro­duit et l’expertise des per­son­nes qui tra­vail­lent chez nous.

Dans les prochains para­graphes, nous allons nous con­cen­tr­er sur la par­tie pro­mo­tion du mar­ket­ing. Si vous voulez en appren­dre plus sur les qua­tre P du mar­ket­ing, con­sul­tez ce guide.

Pas­sons à la suite.

Le mar­ket­ing est un proces­sus ; les mar­ke­teurs pro­fes­sion­nels sont bien con­scients qu’un vis­i­teur ne devient pas un client immé­di­ate­ment, en tout cas pas dans tous les types de busi­ness. Et, les mar­ke­teurs ne dis­cu­tent pas les faits, ils les pren­nent en compte pour met­tre en place un “par­cours” qui va gradu­elle­ment con­va­in­cre les gens.

Il n’y a sans doute pas de con­cept mar­ket­ing qui traduise cela mieux que l’entonnoir marketing.

Un enton­noir mar­ket­ing est un sys­tème créé pour attir­er les clients vers une entre­prise pour les con­ver­tir progressivement.

L’entonnoir mar­ket­ing typ­ique se divise en plusieurs étapes de con­ver­sion des vis­i­teurs en leads, puis en client et ensuite pos­si­ble­ment en ambassadeurs.

entonnoir avec 6 sections, de haut en bas : découverte, intérêt, considération, action, loyauté et recommandation

Prenez ces deux tac­tiques en exemple.

Un arti­cle de blog sur la recherche de mots-clés pour le SEO va sans doute attir­er des vis­ites depuis des requêtes en lien avec ce sujet, comme “seo key­word analy­sis” ou “how to do key­word research.” (“analyse de mots-clés SEO” et “com­ment faire une recherche de mots-clés”). Cela veut dire que ce con­tenu est un bon moyen de provo­quer la décou­verte et de l’intérêt pour notre mar­que ou pro­duit : les per­son­nes qui font la recherche Google n’ont pas besoin de nous con­naître pour nous trou­ver ainsi.

 Liste de mots-clés et données correspondantes

D’un autre côté, nous avons une land­ing page qui com­pare Ahrefs à cer­tains de nos con­cur­rents. Comme ces pages seront majori­taire­ment vis­itées par des per­son­nes qui nous con­nais­sent et cherchent actuelle­ment un out­il SEO, c’est une bonne tac­tique pour l’étape de Con­sid­éra­tion de l’entonnoir.

L’autre chose impor­tante à retenir du mod­èle de l’entonnoir mar­ket­ing est que le proces­sus ne s’arrête pas après l’achat. Si vous voulez que les clients revi­en­nent plusieurs fois, il faut les garder engagés après l’étape d’achat.

L’une des méth­odes pour y arriv­er est l’envoi de newslet­ter réguli­er à votre mail­ing list. Dat­a­camp, une plate­forme d’apprentissage de code, cherche à garder ses clients engagés en envoy­ant des mails réguliers. Ils con­ti­en­nent un “objec­tif men­su­el” et une liste de ressources. voici un extrait de l’un de ces mails :

Extrait d’un email de Datacamp

Le mar­ket­ing est un défi que l’on peut relever de plusieurs manières. Ces dif­férentes solu­tions sont les types de mar­ket­ing. Et, aucun secret n’ex­iste dans ce secteur : les entre­pris­es les copi­ent et les mélan­gent en per­ma­nence. La clé est de choisir la com­bi­nai­son opti­male de ces dif­férents types et de les utilis­er cor­recte­ment. Voyons quelques exemples.

Marketing B2B et B2C

Ces acronymes indiquent le mar­ket­ing de busi­ness à busi­ness et de busi­ness à consommateur.

Les mar­ke­teurs dif­féren­cient sou­vent ces deux champs, car cer­taines tac­tiques sont plus effi­caces pour le B2B et d’autres pour le B2C. Même le style du mes­sage diffère.

Nous avons ici un exem­ple de mar­ket­ing account-based (fondé sur des comptes clients stratégiques) : une entre­prise utilise des mails pour faire la pro­mo­tion des nou­velles fonc­tion­nal­ités de son pro­duit. Ces mails sont ciblés avec pré­ci­sion, unique­ment vers les comptes client qui vont tir­er le meilleur par­ti de ces nou­veautés. Plutôt que d’inciter les prospects à “acheter main­tenant”, le mes­sage est d’une étude de cas de com­ment la fonc­tion­nal­ité a résolu de véri­ta­bles problèmes.

Email de Datanyze qui contient un lien vers une étude de cas

Ci-dessous, nous avons une tac­tique sou­vent util­isée en mar­ket­ing B2C : le mar­ket­ing d’influence. Dans cet exem­ple, un influ­enceur avec 21.5K fol­low­er Insta­gram fait (de manière évi­dente) la pub­lic­ité d’une entre­prise de livrai­son de nour­ri­t­ure sur son pro­fil. C’est un mes­sage sim­ple, mais puis­sant : si l’entreprise est assez bien pour moi, elle l’est sans doute pour vous aus­si. Voici des réduc­tions dont vous pou­vez prof­iter dès aujourd’hui.

post Insta d’un influenceur qui fait la promotion de Foodpanda et de ses réductions

Marketing Inbound et outbound

Deux autres types de mar­ket­ing qui peu­vent être util­isés pour décrire la plu­part des tac­tiques sont le mar­ket­ing inbound et out­bound. Le pre­mier va “attir­er le client” par exem­ple, en four­nissant du con­tenu utile au prospect lorsqu’il est prêt. Le sec­ond con­siste plutôt à pouss­er l’offre devant le prospect en « l’in­ter­rompant » avec un mes­sage, c’est-à-dire de la publicité.

Première image : une femme qui souhaite la bienvenue à un home. Seconde image : une femme avec un mégaphone qui crie d’acheter à un homme

Si nous visons, par exem­ple, à attir­er de nou­veaux vis­i­teurs avec un arti­cle sur l’outreach email, c’est de l’inbound mar­ket­ing (si les gens accè­dent à l’article via un moteur de recherche).

Quelqu’un faisant une recherche Google sur l’outreach email et qui clique ensuite sur le lien de l’article Ahrefs dans la SERP

Mais lorsque nous lançons une cam­pagne de mar­ket­ing PPC avec des pub­lic­ités qui met­tent cet arti­cle en avant, c’est du mar­ket­ing out­bound. Tout sim­ple­ment parce que nous con­tac­tons notre client poten­tiel qui n’est pas néces­saire­ment intéressé par nous ou prêt à en appren­dre plus.

article Publicité Ahrefs qui met en avant un article sur l’outreach email

Content marketing

Le con­tent mar­ket­ing (ou mar­ket­ing de con­tenu) con­siste à créer et à dis­tribuer du con­tenu pour attir­er et retenir les util­isa­teurs. Le con­tenu peut vouloir dire arti­cle de blog, pod­cast, vidéo, info­gra­phies, ebook, etc.

La pro­mo­tion via le con­tent mar­ket­ing se base sur la sat­is­fac­tion des besoins du prospect (par exem­ple, résoudre un prob­lème au tra­vail, besoin de dis­trac­tion, etc.) tout en met­tant en avant la mar­que ou le produit.

Un exem­ple : Trad­er Joe’s (une chaîne de dis­tri­b­u­tion de nour­ri­t­ure) a trou­vé le moyen de fournir du con­tenu utile et diver­tis­sant en mon­trant des pro­duits de tous les jours que les clients peu­vent trou­ver dans les rayons. Et de plus d’une seule façon.

 Liens vers trois types de contenu dans le catalogue Trader’s Joe

Trader’s Joe génère régulière­ment trois types de con­tenu pour le cat­a­logue de nour­ri­t­ure Fear­less Fly­er qui est aus­si dis­tribué imprimé.

Non seule­ment ils font l’effort de fournir des infor­ma­tions sur les pro­duits sur des pages bien organ­isées, mais ils don­nent aus­si des idées sur quoi faire avec les produits :

récette écrite sur la gauche, photo des ingrédients sur la droite

En partageant des recettes pour faire de bons petits plats, Trad­er Joe fait aus­si la pro­mo­tion de ses produits.

Jetez un œil à cette image issue de l’un des arti­cles inti­t­ulés Take a Dip Into the New Year. Les per­son­nages prin­ci­paux ont deux bocaux d’olives ordi­naires, mais en les met­tant dans la sit­u­a­tion d’être une déli­cieuse tarti­nade d’olive (il y a une recette pour cela aus­si), elles devi­en­nent subite­ment bien plus intéres­santes pour les clients.

 Tartinade d’olive avec du pain

À tra­vers ce con­tent mar­ket­ing, Trad­er Joe trans­forme les sem­piter­nelles cours­es en voy­age appétis­sant, amu­sant et plein de couleurs qui devient de mieux en mieux à chaque pro­duit mis dans le panier.

Le con­tenu de Trad­er Joe est un exem­ple de con­tenu ori­en­té pro­duit, dont nous allons par­ler plus tard.

Email et social media marketing

Les emails et réseaux soci­aux, bien que dif­férents l’un de l’autre, parta­gent un cer­tain con­cept : réu­nir une audi­ence et utilis­er un canal mar­ket­ing que l’on pos­sède pour du mes­sage direct.

Par exem­ple, voici le même mes­sage dis­tribué de deux manières : l’un est une newslet­ter envoyée à nos abon­nés, l’autre est un tweet pour nos fol­low­ers Twitter.

 Extrait de la newsletter de Ahrefs' qui contient un court résumé de l’un de ses articles

Avez-vous remar­qué le croise­ment des dif­férents types mar­ket­ing ? Il y a du con­tent mar­ket­ing (l’article au sujet de sta­tis­tiques) mélangé à du mar­ket­ing email : il y a aus­si un mélange de con­tent mar­ket­ing et de social media mar­ket­ing. En “mélangeant” tout cela, nous pou­vons attein­dre plus de per­son­nes que si nous nous con­tentions de pub­li­er sur notre blog.

Growth marketing

Le dernier type de mar­ket­ing dont je voulais par­ler est un ajout assez récent à la “famille”. le Growth mar­ket­ing con­siste à amélior­er les béné­fices d’une entre­prise en appli­quant une approche inté­grée fondée sur l’expérimentation à toutes les étapes de l’attraction des clients.

Au lieu de sim­ple­ment copi­er ce qui fonc­tionne chez les autres ou se con­cen­tr­er sur un seul canal mar­ket­ing, les growth mar­ke­teurs définis­sent des hypothès­es avant de les véri­fi­er via des don­nées et des expéri­ences mar­ket­ing. Ils doivent donc être plus que les autres bien au fait des dif­férents types mar­ket­ing et de tous les canaux ; tant qu’ils fonc­tion­nent et qu’il y a des don­nées pour le prouver.

Il faut aus­si pré­cis­er que le growth mar­ket­ing, con­traire­ment à des théories plus tra­di­tion­nelles du mar­ket­ing, ne se con­tente pas d’attirer des gens vers une entre­prise. Son but est de se charg­er de tout l’entonnoir mar­ket­ing. À un moment don­né, un growth mar­ke­teur peut opti­miser une pub sur LinkedIn, à un autre, il peut trans­former du feed­back util­isa­teur en idée de fonc­tion­nal­ités produit.

Regardez l’exemple ci-dessous pour voir en quoi le growth mar­ket­ing peut être dif­férent de ce que nous avons vu au-dessus ; Ce mod­èle mon­tre une boucle de growth qui fonc­tionne pour Notion, une app de pro­duc­tiv­ité : chaque nou­v­el util­isa­teur est une chance d’attirer (et/ou retenir) un autre util­isa­teur sans que l’entreprise ait besoin de débours­er plus d’argent ou de faire quoi que ce soit.

growth loop en 4 étapes pour une SaaS : attirer de nouveaux utilisateurs, activer des utilisateurs, retenir des utilisateurs, puis les utilisateurs construisent des templates.

Trois astuces pratiques de marketing d’une entreprise à 8 chiffres

Tout ce dont nous avons par­lé jusqu’ici peut ne ressem­bler qu’à des théories mar­ket­ing de base. Mais ne vous y trompez pas : elles marchent. Voici com­ment l’application de cer­tains des principes évo­qués ici a per­mis à Ahrefs d’atteindre le suc­cès et de devenir une entre­prise avec un ARR (revenu annuel récur­rent) à 8 chiffres.

Tip 1. Astuce 1 : le marketing doit être principalement basé sur le produit

L’efficacité du mar­ket­ing va dépen­dre de plusieurs fac­teurs : le bud­get, com­ment se tient l’entreprise face à la con­cur­rence, et si la cible de l’entreprise est la bonne audi­ence. Mais au-delà de tout cela, le mar­ket­ing dépend de sa base fon­da­men­tale, si vous vous sou­venez des 4P du mar­ket­ing : le produit.

Voici pourquoi :

  • Le mar­ket­ing ne peut pas faire une pro­mo­tion effi­cace si le pro­duit ne répond pas aux promess­es, il doit se baser sur ce que le pro­duit offre ou per­met réellement.
  • On attend du mar­ket­ing qu’il génère des clients, mais le mes­sage créé par le mar­ket­ing n’est pas le seul fac­teur qu’un client poten­tiel va pren­dre en con­sid­éra­tion. Le mar­ket­ing peut guider quelqu’un vers un pro­duit. Mais la déci­sion finale va aus­si dépen­dre du prix des fonc­tion­nal­ités ou l’efficacité du produit.
  • Les gens n’ont plus besoin de faire con­fi­ance au mar­ket­ing pour en appren­dre plus sur un pro­duit de nos jours. Avant d’acheter quoi que ce soit, ils vont véri­fi­er les avis et cri­tiques ou regarder ce qu’en dis­ent les gens sur les réseaux soci­aux. On en revient à l’importance d’avoir un bon produit.

Chez Ahrefs, nous nous sommes assurés d’avoir un pro­duit qui cor­re­spondait au marché avant d’engager notre pre­mier temps com­plet en mar­ket­ing. À l’époque, le pro­duit a pu gag­n­er en pop­u­lar­ité grâce au bouche-à-oreille de la part de clients impres­sion­nés et d’excellentes cri­tiques. Aujourd’hui encore, le bouche-à-oreille est l’un de nos trois meilleurs canaux d’acquisition.

Sondage sur Facebook où les gens préfèrent Ahrefs à SEMrush

L’un des nom­breux sondages pour lesquels des gens ont voté pour notre pro­duit. Source: SEO Sig­nals Lab.

Notre stratégie prod­uct-mar­ket fit (adéqua­tion produit/marché) nous a égale­ment per­mis d’investir avec con­fi­ance dans du con­tent mar­ket­ing. Ce qui nous amène au point suivant.

Astuce 2. Créer du contenu orienté produit pour le SEO

Créer du con­tenu ori­en­té pro­duit (prod­uct-led) veut dire utilis­er votre pro­duit pour don­ner des con­seils utiles à votre audience.

Voici une jauge que nous util­isons pour class­er nos idées de sujet. Le con­tenu ori­en­té pro­duit est tout con­tenu qui a au moins 1 point sur cette jauge.

ableau avec des scores de 3 à 0. Une explication des critères va avec chaque score.

En règle générale, un con­tenu non ori­en­té pro­duit n’est pas un prob­lème, il peut per­me­t­tre de cou­vrir un large choix de sujets avec un fort poten­tiel de traf­ic ; mais nous préférons d’abord nous con­cen­tr­er sur ce qui met en avant notre pro­duit parce que :

  • Nous pou­vons naturelle­ment mon­tr­er notre pro­duit dans chaque con­tenu: à quoi il ressem­ble, com­ment il fonc­tionne, ce qu’il peut faire, com­ment il peut être util­isé. Et nous pou­vons faire tout cela dans un con­texte fam­i­li­er au lecteur.
  • Ce type de con­tenu a beau­coup plus de sens quand on con­sid­ère l’en­ton­noir mar­ket­ing. Le même arti­cle est un moyen effi­cace d’attirer du vis­i­teur et de retenir et d’in­former le client.

Et, enfin, créer du con­tenu ori­en­té pro­duit pour le SEO veut dire créer du con­tenu avec la recherche organique comme prin­ci­pal canal de dis­tri­b­u­tion en tête. En ter­mes mar­ket­ing, le type de con­tenu conçu pour se posi­tion­ner dans les moteurs de recherche et attir­er du traf­ic organique est appelé con­tenu SEO.

Ce type de con­tenu a plusieurs avan­tages, mais en résumé, voici les deux principaux :

  • Le con­tenu SEO génère du traf­ic pas­sif, con­stant et presque gra­tu­it de la part des moteurs de recherches.
  • Ceux qui font des recherch­es ont de bonnes chances de vouloir en appren­dre plus, car le con­tenu répond à leur requête.

Pour illus­tr­er le résul­tat de cette tac­tique : actuelle­ment, le con­tenu de notre blog génère plus de 340K vis­i­teurs organiques chaque mois. Si nous voulions génér­er le même mon­tant de traf­ic via de la pub­lic­ité payante, nous devri­ons dépenser presque 540K$ chaque mois.

 aperçus du blog de Ahrefs dans l’explorateur de Site

Don­nées issues de l’Explorateur de site Ahrefs.

Astuce 3. Expérimentez, mesurez, et faites plus de ce qui marche

Comme vous l’avez sans doute remar­qué, nous priv­ilé­gions prin­ci­pale­ment le con­tent mar­ket­ing chez Ahrefs. Mais, ça ne veut pas dire que nous ne faisons que ça. D’ailleurs, nous ten­tons des expéri­ences dès que nous voyons une oppor­tu­nité d’apprendre quelque chose de nou­veau ou d’améliorer une tac­tique déjà sou­vent utilisée.

Voici pourquoi c’est important :

  1. Ce qui marche pour cer­tains ne va pas for­cé­ment marcher pour d’autres – Non seule­ment il est sage de pren­dre tout con­seil mar­ket­ing avec des pincettes, mais il est égale­ment impor­tant de tester vous-même.
  2. Il est dif­fi­cile de réus­sir du pre­mier coup – Et vous ne devriez sans doute pas essay­er de le faire. Un proces­sus itératif qui se cor­rige à chaque nou­veau test pour attein­dre vos objec­tifs mar­ket­ing est sou­vent la meilleure approche.
  3. Réelle­ment tester quelque chose sur le ter­rain est sou­vent la meilleure solu­tion pour résoudre des prob­lèmes– Plutôt que de pass­er des heures de dis­cus­sions théoriques avec vos pairs ou vos collègues.

Quoi que vous fassiez, il est cru­cial d’en mesur­er l’impact. Comme on le dit sou­vent : ce qu’on ne peut pas mesur­er, on ne peut pas l’amélior­er. Regardez ce graphique qui mon­tre l’évolution du traf­ic organique d’un de nos arti­cles. Si nous n’avions pas mesuré sa per­for­mance, ⁣ nous n’aurions pas pu l’améliorer. Et, nous auri­ons donc per­du beau­coup de trafic.

 Graphique qui montre des pics dans le trafic organique après des mises à jour d’un article

Le reste du proces­sus est sim­ple : si ça marche, on recom­mence régulière­ment. Et, si ça marche sur la durée, on en fait davantage.

C’est une règle sim­ple, mais sou­vent oubliée. Les mar­ke­teurs sont sou­vent dis­traits par les dernières nou­veautés, courants ou ten­dances. Ils sont aus­si sou­vent la tête dans le guidon à essay­er de rem­plir toutes ces KPI.

Conclusion

Pour résumer sim­ple­ment ce que nous avons vu dans cet arti­cle, pre­mière­ment, con­traire­ment à ce que l’on croit, le mar­ket­ing ce n’est pas seule­ment faire la pro­mo­tion d’un pro­duit. C’est aus­si la co-créa­tion de ce pro­duit en se bas­ant sur l’étude de marché et les feed­backs des utilisateurs.

Deux­ième­ment, le mar­ket­ing con­siste prin­ci­pale­ment à con­necter la bonne audi­ence avec le bon pro­duit, comme un entremet­teur. Cela ne s’arrête pas à la con­ver­sion d’un vis­i­teur en client. Cer­taines tac­tiques mar­ket­ing vous per­me­t­tent de les garder, de les encour­ager à revenir et à recom­man­der votre entre­prise à d’autres.

Enfin, il n’y a pas de for­mule mag­ique en mar­ket­ing. Il y a dif­férents types de mar­ket­ing que vous devriez essay­er pour voir ce qui fonc­tionne le mieux. D’ailleurs, nous espérons que les trois petits exem­ples sur Ahrefs que nous vous avons don­nés vont vous inspirer.

Quelles sont les prochaines étapes ? Si vous avez besoin d’un plan de bataille pour vos efforts mar­ket­ing, cela veut dire que vous avez besoin d’une stratégie mar­ket­ing. Vous pou­vez appren­dre à en faire une dans ce guide en cinq étapes. Si vous voulez flu­id­i­fi­er tout votre proces­sus d’apprentissage, essayez ces 17 cours gra­tu­its en ligne pour appren­dre le mar­ket­ing numérique.

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