Guide du débutant à l’Account-Based Marketing (ABM)

Guide du débutant à l’Account-Based Marketing (ABM)

Mateusz Makosiewicz
Chercheur en marketing et éducateur chez Ahrefs. Mateusz a plus de 10 ans d’expérience dans le marketing au sein d’agences, d’entreprises de SaaS et de matériel. Lorsqu’il n’écrit pas, il compose de la musique ou profite de longues promenades.
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    On cri­tique sou­vent les ser­vices mar­ket­ing pour n’attirer que des leads de mau­vaise qual­ité qui ne sont pas con­ver­tis en vente. Ce genre de sit­u­a­tion est générale­ment causé parce que les KPI de vente et de mar­ket­ing sont dis­so­ciées intentionnellement. 

    Cela cause un para­doxe assez fréquent : le mar­ket­ing atteint ses objec­tifs en atti­rant un grand vol­ume de leads, mais le ser­vice com­mer­cial n’atteint pas les siens, car les leads ne sont pas assez qualifiés.

    L’Ac­count-based mar­ket­ing (ABM) vise à régler cela en alig­nant étroite­ment les opéra­tions de mar­ket­ing et de vente pour les men­er vers des objec­tifs communs.

    Dans ce guide, vous allez apprendre :

    L’account-based mar­ket­ing (ABM) est un type de mar­ket­ing B2B qui se con­cen­tre sur la col­lab­o­ra­tion des efforts mar­ket­ing et com­mer­ci­aux pour attein­dre un nom­bre de comptes ciblés. L’ABM con­sid­ère un compte ciblé comme un marché d’une per­son­ne (mar­ket-of-one) et priv­ilégie la qual­ité du compte (du prospect) plutôt que la quan­tité de leads

    Le point le plus impor­tant à com­pren­dre sur l’ABM est que ce n’est pas une tac­tique ou un out­il spé­ci­fique au mar­ket­ing. C’est plutôt une représen­ta­tion des efforts que vous êtes prêt à faire pour iden­ti­fi­er et cibler les clients poten­tiels; tout le reste est secondaire.

    Per­me­t­tez-moi d’expliquer :

    Les straté­gies mar­ket­ing plus “tra­di­tion­nelles” (mar­ket­ing de con­tenu, mar­ket­ing inbound, etc) par­tent de général­ités sur le client idéal. Ils n’ont pas besoin de “con­naître” le prospect par son nom (en théorie), car le client poten­tiel va se présen­ter lui-même après avoir suivi une série de points clé, poten­tielle­ment rem­pli un for­mu­laire ou souscrit à un essai.

    À la toute base, des équipes ABM vont faire la même chose. Ils vont com­mencer à par­tir de per­sonas d’acheteurs ou de pro­fils de client idéaux. Cepen­dant l’ABM va plus loin en iden­ti­fi­ant le client plutôt que d’attendre qu’il se présente de lui-même.

    SI je devais mon­tr­er une seule image pour résumer le fonc­tion­nement de l’ABM, ce serait cette cap­ture d’écran d’une démon­stra­tion de pro­duit d’une solu­tion de pub ABM :

    Untitled

    Regardez avec atten­tion : ce que vous voyez est un rêve devenu réal­ité pour tout pro­fes­sion­nel du mar­ket­ing B2B. Le tableau de bord mon­tre le nom­bre d’interactions réal­isées par les entre­pris­es ciblées ( préal­able­ment sélec­tion­nées) avec la pub­lic­ité de l’entreprise.

    En se bas­ant sur ces inter­ac­tions, les ser­vices mar­ket­ings et com­mer­ci­aux vont voir qui mon­tre des signes d’intention d’achat et com­ment per­son­nalis­er une con­ver­sion avec eux pour con­clure la vente.

    Voyons les prin­ci­paux types d’ABM et quelques exem­ples pour en appren­dre plus sur le fonc­tion­nement de l’ABM.

    Types d’account-based marketing et exemples

    En fonc­tion de la gran­u­lar­ité du ciblage de compte (si ce sont des clients poten­tiels ou déjà exis­tants), les équipes ABM vont générale­ment utilis­er l’un de ces types d’account-based marketing.

    ABM one-to-one

    Cela cible 5 à 10 entre­pris­es. Propo­si­tion d’un con­tenu per­son­nal­isé directe­ment envoyé aux comptes ciblés (mar­ket of one) afin de se con­cen­tr­er prin­ci­pale­ment sur les rela­tions avec ces comptes. C’est util­isé sur les comptes les plus lucrat­ifs (grands comptes)

    Exem­ple :

    L’agence de développe­ment logi­ciel et UX Intridea voulait con­clure un con­trat avec la légendaire agence de pub­lic­ité Ogilvy. Ils ont donc décidé d’attirer leur atten­tion avec quelque chose qu’ils ne pour­raient pas man­quer : un pan­neau géant avec le nom d’Ogilvy dessus, juste à côté de leurs bureaux.

    Untitled

    Comme vous pou­vez le voir, la pub­lic­ité a encour­agé (ou plutôt poussé) l’entreprise à vis­iter oglethis.co où la land­ing page expli­quait les avan­tages d’une col­lab­o­ra­tion entre eux.

    Il va sans dire qu’ils sont par­venus à obtenir un ren­dez-vous avec la célèbre agence.

    ABM One-to-few

    Cible des ensem­bles de comptes qui parta­gent cer­taines car­ac­téris­tiques (générale­ment 3 à 5 ensem­ble, con­tenant générale­ment entre 50 et 100 comptes). Une per­son­nal­i­sa­tion plus légère. Plutôt que de créer des mes­sages dif­férents pour chaque entre­prise, cette approche prend une échelle un peu plus grande en envoy­ant des mes­sages à des groupes de comptes plus larges.

    Exem­ple:

    Lorsque le four­nisseur de Techno­graph­ics Datanyse a voulu pro­mou­voir une nou­velle inté­gra­tion mar­ket­ing, ils ont créé une cam­pagne email d’awareness pour l’envoyer à dif­férents comptes en util­isant soit Mar­ke­to soit HubSpot.

    La cam­pagne était basée sur l’analyse de Datanyze que ses clients avec le plus de valeur étaient ceux qui util­i­saient un CRM ou une plate­forme d’automation marketing.

    Résul­tat, la cam­pagne a eu un taux d’ouverture 37% plus élevé que leurs mails non ABM, a eu un ROI posi­tif et a per­mis de con­clure de nou­velles ventes :

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    ABM One-to-many

    Cible une liste de 100 à 1000 entre­pris­es (il n’y a pas réelle­ment de lim­ite). Si le principe des types précé­dents est autour de la per­son­nal­i­sa­tion et de l’entretien de rela­tion, ce type d’ABM se con­cen­tre sur la généra­tion de leads.

    Exem­ple:

    Microsoft a ciblé une liste de 2000 comptes en util­isant de la pub­lic­ité LinkedIn avec le but d’augmenter la notoriété de sa nou­velle offre inno­vante et rassem­ble des con­tacts (surtout des déci­sion­naires seniors). L’en­tre­prise a aus­si voulu aug­menter sa part de voix (SOV en anglais) dans le domaine de l’IA.

    Au cours de la cam­pagne, Microsoft a spon­sorisé du con­tenu qui fai­sait la pro­mo­tion d’ebooks avec des LinkedIn Lead Gen Forms intégrés :

    Untitled

    Résul­tat : Microsoft a généré 863 nou­veaux leads de la liste de comptes (43% au niveau directeur au supérieur) et a amélioré son SOV (part de voix) de 30% à 40%, le tout avec des coûts et CTR inférieurs au bench­mark tech du Royaume-Unis

    Impor­tant: les types ABM ne sont pas mutuelle­ment exclusifs

    Les équipes ABM n’ont pas besoin de choisir un seul des trois types présen­tés ci-dessus. Ils peu­vent être com­binés et util­isés de concert.

    Une entre­prise pour­rait par exem­ple vouloir com­mencer par quelques comptes promet­teurs (one-to-one) puis aug­menter la cadence à par­tir de leur suc­cès (one-to-few). D’une autre manière, une autre pour­rait vouloir pren­dre une per­spec­tive plus macro pour ensuite seule­ment se con­cen­tr­er sur des seg­ments plus restreints.

    Vous avez peut-être déjà enten­du cer­taines choses au sujet des incroy­ables avan­tages d’un account-based mar­ket­ing. C’est sûr qu’avec de tels sta­tis­tique, l’account-based mar­ket­ing peut être tentant :

    • 97% des pro­fes­sion­nels du mar­ket­ing dis­ent que l’ABM a un “ROI générale­ment supérieur, voire très supérieur” que d’autres activ­ités mar­ket­ing (source).
    • L’account-based mar­ket­ing per­met une réduc­tion de 40% des coûts d’acquisition client (source).

    Mais cette étude mon­tre que tout le monde n’est pas con­va­in­cu par l’idée :

    Untitled

    Alors, est-ce que l’ABM va vous apporter une réelle valeur ou est-ce qu’il vaut mieux pass­er votre tour ?

    Pour faire court, si l’ABM était un pro­duit, je dirais que le pro­fil du client idéal serait quelque chose comme cela :

    • Entre­prise qui vise des clients B2B. Si votre entre­prise vise à la fois du B2B et du B2C (comme Microsoft), réserv­er l’ABM pour le pre­mier. Vous n’avez pas besoin de faire exclu­sive­ment de l’ABM si cela ne fait aucun sens.
    • Entre­prise avec une mar­que et une répu­ta­tion fortes qui peu­vent soutenir la propo­si­tion de valeur. Les nou­velles entre­pris­es vont avoir plus de mal à appli­quer l’ABM.
    • À besoin de touch­er un nom­bre de clients savam­ment sélec­tion­né. Dans l’idéal qui peu­vent s’identifier par nom (par exem­ple que des entre­pris­es des For­tunes 500)
    • Les clients avec lesquels ils veu­lent tra­vailler ont une forte valeur. Naturelle­ment, la valeur du con­trat est rel­a­tive à chaque entreprise
    • Dis­pose d’un ser­vice com­mer­cial. Vous ne pou­vez pas faire de l’ABM sans.
    • Pré­paré à créer des rela­tions priv­ilégiées avec leurs comptes sur une longue période.
    • Dis­pose du bud­get pour les out­ils ABM. Une plate­forme ABM peut vous coûter 800$ par mois pour com­mencer. Il fau­dra égale­ment un four­nisseur de don­nées (grosso modo entre 55 et 550$ par mois) et sans doute une plate­forme de pub­lic­ité ABM égale­ment (la dernière fois que j’ai véri­fié, cela coûte autour de 1000$ pour l’outil, sans la régie pub)
    • N’est pas sat­is­fait avec l’état actuel du ser­vice com­mer­cial et mar­ket­ing et veut au moins ten­ter l’expérience d’une nou­velle approche.

    Les don­nées d’une autre étude sug­gèrent que votre con­cur­rence pour­rait déjà être en train d’utiliser du mar­ket­ing account-based si vous êtes dans le milieu du logi­ciel ou de la technologie.

    D’un autre côté, si vous êtes dans un secteur avec peu d’ABM, si la stratégie cor­re­spond à votre busi­ness, cela pour­rait vous don­ner un avan­tage sur la concurrence.

    Il y a une autre chose qui peut sig­ni­fi­er le suc­cès ou l’échec de vos efforts ABM : la géo­gra­phie. L’une des tac­tiques les plus puis­santes de cette stratégie est la pub­lic­ité ABM, mais elle varie en effi­cac­ité en fonc­tion de votre région du monde.

    L’utilisation des don­nées de cook­ie en dehors des USA est lim­itée, donc tous les sys­tèmes de tar­get­ing de pub liés aux cook­ies le sont aus­si. Par exem­ple, à cause du RGPD en Europe, vous ne serez pas en mesure de mon­tr­er des pub­lic­ités à des con­tacts une fois qu’ils auront quit­té le wi-fi de l’en­tre­prise (c’est-à-dire la plu­part du temps pour les employés in situ et 100% du temps pour ceux à distance)

    Il faut égale­ment pren­dre en compte que cer­tains nav­i­ga­teurs web comme Fire­fox et Safari dés­ac­tivent par défaut l’utilisation de cook­ies tiers.

    Si vous sus­pectez d’ores et déjà que le mar­ket­ing account-based ne va pas coller à votre entre­prise, allez jeter un œil à ce guide sur le mar­ket­ing inbound, une stratégie sou­vent vue comme l’inverse de l’ABM.

    Sinon, voyons com­ment implé­menter l’ABM.

    La base de l’ABM : avant de faire quoi que ce soit, les équipes ABM doivent align­er le ser­vice mar­ket­ing et com­mer­cial. Cet aligne­ment sig­ni­fie trois choses :

    1. Il n’y a pas de con­flit sérieux qui pour­rait min­er la pro­duc­tion ou per­turber le flux d’information.
    2. L’équipe de vente et le mar­ket­ing peu­vent attribuer dif­férents rôles au cœur du même proces­sus de visée de compte. Par exem­ple dans le proces­sus sur lead ABM, man­ag­er de cam­pagne ABM, développe­ment de compte client (BDR/SDR)…
    3. Vente et mar­ket­ing parta­gent les mêmes don­nées et objec­tifs. Par exem­ple : taux d’engagement de comptes, taux de con­ver­sion de compte, vitesse de vente…

    Bien sou­vent, le départe­ment de sat­is­fac­tion client est égale­ment inclus dans le développe­ment et la pra­tique de l’ABM.

    Une fois que cela est fait, ceux qui pra­tiquent l’ABM doivent met­tre en place un canevas pour plan­i­fi­er leurs tactiques.

    Voici un exem­ple de canevas (frame­work) : le mod­èle TEAM. Ce qui veut dire :

    • Tar­get (Cible) : Sélec­tion des comptes cibles. Plutôt que de s’arrêter à la per­sona ou au pro­fil du client idéal, l’acteur de l’ABM va iden­ti­fi­er et cibler des cibles réelles (appelées “comptes”)
    • Engage­ment – Créa­tion et orches­tra­tion d’engagement avec les comptes ciblés. Les engage­ments sont glob­ale­ment des tac­tiques pour touch­er un compte. Par exem­ple, une pub­lic­ité, une cam­pagne mail ou du con­tenu personnalisé.
    • Acti­va­tion – C’est ici que les com­mer­ci­aux vont pren­dre le pas pour se con­necter (appel, email, ren­con­tre) avec un compte qui a été au préal­able engagé par le proces­sus ABM.
    • MesureSuivi et report­ing des KPI.

    Si vous voyez des ressem­blances avec l’enton­noir mar­ket­ing clas­sique ou les mesures AARRR, c’est nor­mal. Le mar­ket­ing account-based n’est pas une approche réelle­ment révo­lu­tion­naire pour attir­er des clients. C’est une manière plus con­cen­trée et plus struc­turée qu’un enton­noir ou cycle de vente “tra­di­tion­nel”.

    Je ne dirais même pas que l’ABM est quelque chose de réelle­ment nova­teur à vrai dire. Celles et ceux d’entre vous qui ont déjà vu une bonne vieille méth­ode de vente “trou­ve un client poten­tiel et appelle-le” diraient cer­taine­ment que l’ABM est là depuis un bon moment.

    Une chose cela dit rend l’ABM unique : l’ensemble de tech­nolo­gies ABM.

    Vous vous rap­pelez de la cap­ture d’écran de l’outil ABM plus haut ? Au-delà des mod­èles, frame­works et négo­ci­a­tions inter­ser­vices, c’est la tech qui va réelle­ment don­ner sa puis­sance à la méthode.

    La plu­part des mod­èles “matures” d’ABM vont utilis­er un mélange de ces outils :

    • Plate­formes ABM. Elles organ­isent toutes les don­nées de con­tact, cam­pagne et con­ver­sa­tion en un seul endroit. C’est la base de tout pro­gramme mar­ket­ing account-based. Exem­ples : Hub­spot, Mar­ke­to ou Pardot.
    • Plate­formes de pub­lic­ité ABM. Des plate­formes côté demande qui per­me­t­tent aux mar­ke­teurs de lancer des pub­lic­ités via plusieurs annon­ceurs. Elles tirent leurs don­nées de dif­férentes sources, dont des sources tierces (si pos­si­ble) pour mon­tr­er des pub­lic­ités spé­ci­fiques au sein des comptes. Exem­ples : Ter­mi­nus, Rollworks.
    • Four­nisseurs de don­nées ABM. Ils vont aider à trou­ver les bonnes don­nées (prospect, enrichisse­ment de don­nées, don­nées inden­tées). Exem­ples : Zoom­in­fo, LinkedIn Sales Nav­i­ga­tor, Bombora.

    Comme je l’ai men­tion­né plus haut, l’account-based mar­ket­ing est sou­vent vu comme une stratégie diamé­trale­ment opposée à l’inbound mar­ket­ing. Tout sim­ple­ment parce que ce dernier s’attache à se faire décou­vrir par un client incon­nu qui va se révéler à un moment de l’entonnoir mar­ket­ing, alors que le pre­mier est plutôt une pra­tique out­bound qui con­siste à aller directe­ment à la ren­con­tre de comptes soigneuse­ment sélectionnés.

    Cela veut dire que, par défaut, l’ABM n’a pas grand-chose à faire de la vis­i­bil­ité sur les moteurs de recherche et le con­tenu SEO.

    Mais cela n’est que si on regarde en sur­face. En réal­ité, vous pou­vez lier vos efforts d’inbound mar­ket­ing et d’ABM pour max­imiser les résul­tats de vos tac­tiques marketing.

    Voici quelques don­nées pour appuy­er ce que je dis.

    En 2014, Google et Mill­ward Brown Dig­i­tal ont mené une étude sur les habi­tudes de recherche et d’achat par­mi les déci­sion­naires B2B. Cette étude a révélé quelques élé­ments intéres­sants pour les mar­ke­teurs B2B :

    1. Les per­son­nes faisant des recherch­es B2B mais qui ne sont pas déci­sion­naires influ­en­cent les déci­sions d’achat.
    2. 71% des chercheurs B2B com­men­cent leurs recherch­es de manière générique (plutôt qu’avec une requête brandée)
    3. Près de la moitié des chercheurs B2B sont des mil­lenials (générale­ment nés entre 1981 et 1996), une aug­men­ta­tion de 70% par rap­port à 2012.

    Ce qu’il faut en retenir est que la plu­part des per­son­nes qui vont influ­encer les déci­sions d’achat B2B se ser­vent de moteurs de recherche comme Google pour trou­ver des solu­tions pour répon­dre aux besoins et objec­tifs de leurs entreprises.

    C’est quelque chose que l’on peut facile­ment véri­fi­er en regar­dant les vol­umes de recherche de mots-clés.

    Par exem­ple, un sys­tème ERP est quelque chose que seule une entre­prise va acheter. On peut donc dire sere­ine­ment que seule­ment des per­son­nes pos­si­ble­ment cibles en B2B vont taper des requêtes comme “sys­tème ERP” ou “logi­ciel ERP” dans Google. Comme vous pou­vez le voir plus bas, ces mots-clés ont un nom­bre sub­stantiel de recherch­es chaque mois aux USA :

    Untitled

    Pour aller plus loin, Ora­cle, un four­nisseur ERP, se posi­tionne sur ces mots-clés (par­mi beau­coup d’autres) avec un seul élé­ment de con­tenu. Ils obti­en­nent des mil­liers de vis­ites organiques chaque mois grâce à lui :

    Untitled

    Vous pour­riez avoir remar­qué dans la cap­ture d’écran au-dessus que la “valeur” estimée du traf­ic est de 645,4k$ par mois. C’est parce beau­coup des mots-clés pour lesquels cette page se posi­tionne ont des moyennes de valeur CPC élevées, ce qui veut dire que cer­taines entre­pris­es sont prêtes à pay­er beau­coup d’argent à Google pour des clics sur le sujet.

    Par exem­ple, leur place se place dans le top 3 pour ces mots-clés, qui ont tous une moyenne de valeur CPC supérieure à 50$ :

    Untitled

    Vous pour­riez rétor­quer que cette étude de Google est déjà trop datée pour être applic­a­ble aujourd’hui. Mais elle pointe sim­ple­ment un change­ment généra­tionnel qui pousse ce change­ment d’habitude dans l’utilisation des moteurs de recherche dans le B2B.

    Les mil­lenials ont aujourd’hui encore plus d’influence, et ils n’ont cer­taine­ment pas cessé d’utiliser la tech­nolo­gie pour men­er leurs recherch­es à bien, les généra­tions suiv­antes iront encore plus loin.

    Pensez‑y, les per­son­nes qui cherchent des infor­ma­tions sur Inter­net s’attendent à les y trou­ver. Et les actions qu’ils vont entre­pren­dre à par­tir de là vont dépen­dre de l’information qu’ils trouvent.

    De l’information facile­ment acces­si­ble est impor­tante en B2B. Selon l’étude de Gart­ner sur le proces­sus d’achat B2B, “les acheteurs val­orisent les four­nisseurs qui facili­tent leur nav­i­ga­tion dans le proces­sus d’achat”.

    Qui plus est, du con­tenu qui va apporter de l’information et de la for­ma­tion vont aug­menter les chances d’obtenir un meilleur accord :

    Untitled

    Les infor­ma­tions qui aident les clients à nav­iguer et com­pren­dre facili­tent des engage­ments de plus grande qualité

    2.8x De change­ment dans la facil­ité d’achat expérimentée

    3.0X De change­ment dans la pos­si­bil­ité d’obtenir un deal à forte valeur et peu de regret

    Cela veut dire que si votre con­tenu est vis­i­ble dans les résul­tats de moteur de recherche et qu’il est bon, vous allez le met­tre devant des per­son­nes qui ont le pou­voir d’in­flu­encer les déci­sions d’acheter vos pro­duits ou services.

    En d’autres ter­mes, s’il y a de la demande de recherche, il y a de l’intention d’achat à laque­lle vous pour­riez répon­dre. Décider de ne pas ten­ter de touch­er cette demande est une déci­sion à ne pas pren­dre à la légère.

    Voyons un exem­ple directe­ment issu du monde de l’ABM.

    Ter­mi­nus, un four­nisseur de plate­forme ABM, a util­isé une com­bi­nai­son d’inbound mar­ket­ing et d’ABM plus traditionnel.

    Ils ont com­mencé par créer le ABM Cook­book, un guide ouvert à tous qui explique les straté­gies ABM avec des métaphores autour de la cui­sine. Puis, après avoir vu le suc­cès ini­tial de leur con­tenu, ils ont envoyé une ver­sion imprimée avec des usten­siles de cui­sine brandés à leurs meilleurs prospects.

    Ils sont allés de :

    Untitled

    … à :

    Untitled

    Il est intéres­sant de voir que même un four­nisseur de solu­tion ABM comme Ter­mi­nus s’appuie sur l’inbound mar­ket­ing. Ils tien­nent un blog avec du con­tenu infor­ma­tion­nel, investis­sent beau­coup d’efforts dans leurs ebooks, tien­nent une chaîne YouTube, pub­lient des rap­ports et pro­posent même un cal­cu­la­teur gra­tu­it de ROI ABM.

    Fun fact : le con­cur­rent de Ter­mi­nus, Roll­works, fait la même chose.

    Mais je ne dis pas que ces entre­pris­es ne cla­ment pas que ces straté­gies ne peu­vent pas se “mari­er”. Évidem­ment, ils prêchent pour leur paroisse et utilisent égale­ment leurs pro­pres plate­formes ABM. Ce qu’ils font est intel­li­gent, car lorsque c’est bien fait, un mélange d’inbound et d’ABM donne un accord mar­ket­ing parfait.

    Après tout, l’ABM et l’inbound mar­ket­ing parta­gent le même principe : résoudre le prob­lème de l’a­cheteur plutôt que de met­tre en avant une solution.

    Bien enten­du, ce guide ne fait que caress­er la sur­face de l’ABM. Nous n’avons pas le temps de tout cou­vrir en détail. Mais avant de con­tin­uer à brows­er le web, lais­sez-moi vous partager qua­tre con­seils pour vous aider à mêler inbound et ABM :

    1. Utilisez le con­tenu SEO du haut au milieu de l’entonnoir. Utilisez l’ABM au bout de l’entonnoir pour engager les prospects les plus intéres­sants. Con­sid­ér­er l’utilisation de gat­ed con­tent pour récupér­er des infor­ma­tions de con­tact (du con­tenu que l’on ne peut obtenir que con­tre une infor­ma­tion, par exem­ple une adresse mail)
    2. Utilisez le con­tenu et les rela­tions publiques pour établir de la vis­i­bil­ité et une posi­tion de leader du marché. Ren­dez votre mar­que recon­naiss­able va grande­ment aider votre équipe d’outreach.
    3. Créez du con­tenu SEO pour répon­dre à des oppor­tu­nités liées à des deman­des de recherche dans votre secteur. Pri­orisez la créa­tion de con­tenu basée sur de la recherche de mots-clés. Ensuite, per­son­nalisez et retra­vaillez votre con­tenu pour vos actions ABM. Con­sid­érez l’utilisation d’une plate­forme d’expérimentation de contenu.
    4. Utilisez la recherche de mots-clés dans vos don­nées d’intention. Trou­vez ce que cherchent vos cibles et adaptez votre con­tenu en conséquence.

    Conclusion

    Je pense que la chose la plus intéres­sante à retenir du mar­ket­ing account-based est l’accord du mar­ket­ing et du com­mer­cial. Que vous choi­sissiez d’expérimenter ceci dans votre stratégie mar­ket­ing ou non, l’ABM nous apprend que lorsque mar­ket­ing et com­mer­cial tra­vail­lent réelle­ment ensem­ble, de grandes choses peu­vent se passer.

    Ce que l’on peut créditer à l’ABM est que cette méth­ode tente de nou­velles méth­odes pour résoudre des prob­lèmes récur­rents de mar­ket­ing et de com­mer­cial. Heureuse­ment, le mar­ket­ing est en con­stante évo­lu­tion et, de temps en temps, nous pro­pose de nou­velles solutions.

    Mais est-ce que l’ABM est la réponse ? Vous en serez le seul juge. Il existe dif­férents types d’ABM, et vous pou­vez mélanger tout ce qui vous sem­ble le plus per­ti­nent en inté­grant des par­ties de l’ABM pour les incor­por­er dans des straté­gies mar­ket­ing qui ont fait leurs preuves.

    Vous avez des ques­tions ? Je suis sur Twit­ter.

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