8 tendances de marketing digital qui vont continuer en 2022

8 tendances de marketing digital qui vont continuer en 2022

Mateusz Makosiewicz
Chercheur en marketing et éducateur chez Ahrefs. Mateusz a plus de 10 ans d’expérience dans le marketing au sein d’agences, d’entreprises de SaaS et de matériel. Lorsqu’il n’écrit pas, il compose de la musique ou profite de longues promenades.
Le mar­ket­ing est en change­ment per­pétuel, et de manière de plus en plus rapi­de. Celles et ceux qui cherchent à devenir des spé­cial­istes du mar­ket­ing T‑shaped ou qui diri­gent des départe­ments mar­ket­ing le savent bien. Courir après la dernière mode mar­ket­ing va peut-être don­ner des résul­tats court-terme, mais une véri­ta­ble stratégie mar­ket­ing ne peut pas se con­tenter de cela.

Pour des plan­nings mar­ket­ing long-terme, vous avez besoin de fon­da­tions solides : des straté­gies et tac­tiques qui ont prou­vé leur valeur dans le passé et ont toutes les chances de fonc­tion­ner dans le futur. Après tout, les opéra­tions mar­ket­ing se ren­for­cent à chaque itéra­tion. Et plus vous investis­sez de temps dans quelque chose, meilleur vous devenez sur le sujet.

C’est pour cela que dans ce recueil de ten­dances de mar­ket­ing numérique, nous nous sommes con­cen­trés sur les huit qui ne sont pas des modes pas­sagères, mais la direc­tion que va pren­dre le mar­ket­ing en 2022 et au-delà.

Dans cet arti­cle, nous allons par­ler de :

  1. L’intention de recherche est reine
  2. Bouche-à-oreille. Oui, c’est tou­jours tendance
  3. Les fac­teurs de con­fi­den­tial­ité vont impacter les per­for­mance de la pub­lic­ité en ligne
  4. Le mar­ket­ing omni­canal : le top du top
  5. La vidéo est un canal mar­ket­ing essentiel
  6. Les data (don­nées) ont défini­tive­ment changé le marketing
  7. Une expéri­ence sans fric­tion est idéale pour les utilisateurs
  8. Le télé­tra­vail est là pour rester

L’intention de recherche fait référence à la rai­son der­rière une recherche. Google tente de com­pren­dre le sens de nos requêtes de recherche et de la caté­gorie d’information que nous ten­tons de trouver.

Par exem­ple, Google rank les guides comme l’une des meilleures sources pour des inten­tions infor­ma­tion­nelles comme “com­ment accorder une guitare”.

D’un autre côté, pour une requête trans­ac­tion­nelle comme “ama­zon”, Google com­prend qu’un util­isa­teur essaie de nav­iguer vers le site e‑commerce le plus per­ti­nent pour leur emplace­ment (plutôt qu’une infor­ma­tion sur le fleuve Amazon).

Google croit en l’optimisation pour les humains, pas les algo­rithmes. D’ailleurs, cer­tains des algo­rithmes de machine learn­ing les plus sophis­tiqués comme BERT ou MUM ont été implé­men­tés pour ren­dre le moteur de recherche “plus humain”. C’est-à-dire ten­ter de faire que le moteur de recherche com­prenne l’information aus­si bien que les humains.

Il existe beau­coup de ten­dances SEO recon­nues, mais l’in­ten­tion de recherche est, et restera sans doute, la plus impor­tante. C’est le cœur du busi­ness de Google.

Que faire sur ce sujet

Con­cevez et opti­misez le con­tenu avec l’intention de recherche en tête. Cela se résume à analyser les pages de résul­tats de recherche pour une requête spé­ci­fique et chercher le TAF de l’intention de recherche :

  • Type de con­tenu. Quel est le type général de con­tenu ? Arti­cles de blog, page pro­duit, vidéo… ? Par exem­ple, ce que vous lisez est un arti­cle de blog
  • Angle de con­tenu. Ce qui fait s’intéresser au con­tenu. Par exem­ple les classe­ments “meilleur”, “les moins chers” et “les plus d’actualité/plus récent”. Vous devinez quel est l’angle de cet article ?
  • For­mat de con­tenu. Les plus com­muns sont les guides how-to, les arti­cles sous forme de liste, les avis/critiques, les com­para­isons, etc. Ce que vous lisez est un arti­cle liste.

Une fois que vous aurez iden­ti­fié les trois points TAF, vous aurez une bonne idée du type de con­tenu que Google va “recom­man­der” aux util­isa­teurs pour une requête spécifique.

Lec­ture recom­mandée : What is Search Intent? A Com­plete Guide for Beginners

Le bouche-à-oreille (WOM en anglais pour Word of mouth) est la “force invis­i­ble” der­rière beau­coup de suc­cès de mar­ques et le héros silen­cieux qui con­ver­tit les prospects en clients. Voici quelques don­nées pour illus­tr­er mon propos :

  • 83% des inter­rogés sur 60 pays font con­fi­ance à des recom­man­da­tions de la part d’amis et famille, 66% font con­fi­ance aux recom­man­da­tions en ligne (Nielsen).
  • 17% des acheteurs (caté­gories auto, beauté et smart­phones) iden­ti­fient le bouche-à-oreille comme la prin­ci­pale influ­ence sur la déci­sion d’achat (Google, TNS, & Ogilvy).

Nous avons claire­ment con­staté que c’était vrai chez Ahrefs, nous avons récem­ment placé le bouche-à-oreille dans le top trois des canaux d’acquisition client.

Grâce aux médias en ligne, la “force invis­i­ble” du bouche-à-oreille (qui est sinon dif­fi­cile à remar­quer et mesur­er) est dev­enue bien plus tan­gi­ble. Vous pou­vez en voir les effets ainsi :

  • Réseaux soci­aux. Le bouche-à-oreille est vu à la fois dans les con­ver­sa­tions et com­men­taires et dans le partage de contenu.
  • Con­tenu généré par l’utilisateur au sujet des mar­ques et de leurs pro­duits. Avis clients, unbox­ing ou des pho­tos d’utilisation postées sur Insta­gram sont de bons exemples.
  • La pro­liféra­tion de mar­ket­ing d’influence. Si le mar­ket­ing d’influence est un genre à lui tout seul, le fait qu’il fonc­tionne si bien est basé sur le principe du bouche-à-oreille : les gens font plus con­fi­ance à des humains qu’à des marques.

Que faire sur le sujet

Com­mencez par créer un super pro­duit ou ser­vice. Sans cela, vous n’irez pas loin. Vous devez avoir quelque chose qui dépasse les attentes. Changez la vie de vos utilisateurs.

Ahrefs est comme le couteau suisse de mes out­ils de mar­ket­ing de con­tenu, Ven­ngage n’aurait pas pu aller là où nous en sommes aujourd’hui sans lui.
Nadya Kho­ja, Respon­s­able Growth chez Venngage.

Si les gens aiment réelle­ment votre pro­duit, ils vont com­mencer à le dire. Vous pou­vez éventuelle­ment affecter la vitesse et l’échelle de ce proces­sus via quelques tac­tiques mar­ket­ing comme :

  • Encour­ager les util­isa­teurs à partager des pho­tos ou des vidéos cour­tes de votre pro­duit sous un cer­tain hashtag.
  • Créer du con­tenu qui en appelle aux raisons pour lesquelles les gens parta­gent sur les réseaux sociaux
  • Partager des témoignages posi­tifs au sujet de votre entre­prise (sans vous vanter)
  • Partager les avis produits
  • S’en­gager dans les con­ver­sa­tions, voire les lancer. Atten­tion : ça peut faire peur, vous n’avez que peu (voire pas) de con­trôle sur ce genre de sit­u­a­tions. Mais le courage et la trans­parence peu­vent vous amen­er loin dans le monde du mar­ket­ing. De plus, vous pou­vez appren­dre beau­coup de choses via les retours que vous allez recevoir.

Tous les deux ans à la même date, notre CMO pose aux util­isa­teurs de Red­dit la même ques­tion “Est-ce que vous aimez ce que nous faisons ?”

Fait 1 : les nav­i­ga­teurs Safari et Fire­fox blo­quent d’ores et déjà les cook­ies tiers par défaut. Si vous ne le savez pas, des petits fichiers texte paramétrés par un site dif­férent de celui que vous vis­itez, générale­ment util­isé pour suiv­re les util­isa­teurs entre les sites (pour mon­tr­er des pubs en retar­get­ing par exemple).

Fait 2 : Google avait prévu de cess­er le sup­port des cook­ies tiers dans Chrome en 2022, avant de repouss­er cela à 2023.

Fait 3 : Depuis iOS 14, Apple a com­mencé à deman­der un opt-in volon­taire­ment pour IDFA (Iden­ti­fi­ca­tion for Adver­tis­ers) de la part de ses util­isa­teurs. Tra­duc­tion : les sociétés comme Face­book “ne vont plus vous suiv­re sur les dif­férentes apps et sites” à moins que vous en don­niez l’autorisation spécifique.

Si ce n’est pas suffisant :

  • 42,7% des util­isa­teurs inter­net du monde utilisent des blo­queurs de pub­lic­ité (Hoot­suite).
  • La moitié des Améri­cains ont déjà décidé de ne pas utilis­er un pro­duit ou ser­vice pour des ques­tions de con­fi­den­tial­ité (Pew Research).
  • Il y a une pro­liféra­tion de pro­duits conçus avec la sécu­rité et la con­fi­den­tial­ité comme élé­ment pri­mor­dial, afin de vous “sauver” des monopoles d’a­gré­ga­tion de don­nées. Exem­ples : Duck­Duck­Go, Brave, Sig­nal, Pro­ton­Mail, et les smart­phones Blockchain.

Toutes ces infor­ma­tions vont dans le même sens. Les util­isa­teurs du web vont, théorique­ment, avoir une meilleure con­fi­den­tial­ité pen­dant leur nav­i­ga­tion. En résul­tat, les pro­fes­sion­nels du mar­ket­ing auront moins de don­nées sur les clients poten­tiels, peut-être moins d’options de pub­lic­ité, et plus de dif­fi­culté à assign­er la dis­tri­b­u­tion de publicité.

La plu­part des pro­fes­sion­nels du mar­ket­ing ont anticipé que ces déci­sions de Google et Apple vont avoir un impact significatif :

Source: Epsilon.

Que faire sur le sujet

La pub­lic­ité en ligne ne va pas dis­paraître à cause de “l’apocalypse cook­ie”, voici pourquoi :

  • N’oublions pas que Google se repose prin­ci­pale­ment sur les revenus pub­lic­i­taires. Ils tra­vail­lent déjà sur une nou­velle méth­ode de track­ing par nav­i­ga­teur appelé Fed­er­at­ed Learn­ing of Cohorts (FLoC). Si nous prenons en compte les con­seils de Adroll (l’une des plus gross­es entre­pris­es du monde de la tech­nolo­gie pub­lic­i­taire), tant que ce n’est pas arrivé, on peut con­tin­uer comme avant.
  • Les plus gros pub­lic­i­taires se retirent peu à peu des solu­tions de pub­lic­ités tierces en faveur de leurs pro­pres agré­ga­tions de don­nées et de la vente de pub­lic­ité, par exem­ple la plate­forme d’Insider SAGA.
  • Nous allons peut-être même voir une large adop­tion de Uni­fied ID 2.0 (dévelop­pé par les Tech Labs de IAB et de The Trade Desk), qui tend à ressem­bler aux cook­ies tiers.
  • Si Face­book a encais­sé un sacré coup après la dépré­ci­a­tion de IDFA, la solu­tion de pub Apple est subite­ment dev­enue bien plus intéres­sante. On dirait que le mal­heur des uns fait le bon­heur des autres.

Il sem­blerait donc que les mar­ques qui souhait­ent recourir à la pub­lic­ité en ligne après 2023 auront encore beau­coup d’options disponibles. Il fau­dra sim­ple­ment savoir s’adapter aux nou­veaux stan­dards et nou­velles formes de pub­lic­ité (comme acheter des pub­lic­ités directe­ment aux annonceurs).

Cepen­dant, cer­taines mar­quent sont déjà très touchées par les principes de con­fi­den­tial­ité et voient un déclin dans les clics depuis les pub­lic­ités et un ROI plus faible sur les pub­lic­ités Facebook.

D’autres, des investis­seurs plus rusés, ont déjà pris des mesures pour diver­si­fi­er leurs canaux mar­ket­ing. Mesure de pro­tec­tion de la vie privée ou non, il est tou­jours plus intéres­sant de s’investir dans un mar­ket­ing omni­canal, comme nous le ver­rons dans la prochaine partie.

Quelles sont alors les alter­na­tives? Si vous voulez appren­dre à grandir en vous appuyant sur les autres canaux mar­ket­ing et moins sur le traf­ic payant, lisez notre arti­cle ci-dessous :

Lec­ture recom­mandée : 8 canaux mar­ket­ing effi­caces en 2021 (et com­ment nous les util­isons)

Le mar­ket­ing omni­canal con­siste à don­ner à vos clients ou prospects le moyen d’accéder à vos pro­duits, offres et ser­vices de sup­port sur tous les canaux, plate­formes et appareils.

On observe facile­ment cette ten­dance dans le com­merce. IKEA, par exem­ple, vous per­met de com­man­der depuis une bou­tique en ligne, une appli­ca­tion mobile, un appel télé­phonique ou en vis­i­tant le mag­a­sin physique.

De plus, IKEA pro­pose tous les moyens pos­si­bles de les con­tac­ter, dont un chatbot.

Mais voyons cela de manière plus large :

  • Le taux d’achat des cam­pagnes omni­canales est 287% supérieur à celui des cam­pagnes mono-canal (Omnisend).
  • Les clients ne sont pas mono-canal. Ils s’attendent à ce que les entre­pris­es soient disponibles sur tous les canaux qui sont pra­tiques pour eux (Gart­ner).
  • Plus vous met­tez de canaux dans votre mar­ket­ing, mieux c’est. Plus de canaux veut dire un proces­sus plus pra­tique pour vos clients. Plus de prospects veut dire plus de ROI. En tout cas, c’est que dévoile l’analyse de 6000 cam­pagnes gag­nant des Effie Awards.

Que faire sur le sujet

Vous pou­vez pro­pos­er des expéri­ences omni­canales via trois axes clés.

Le pre­mier est le pro­duit (ou ser­vice). Ahrefs est prin­ci­pale­ment une plate­forme SaaS, mais nous avons éten­du cer­taines fonc­tion­nal­ités de notre pro­duit à d’autres util­i­sa­tions, comme notre barre d’outils SEO pour Chrome et Fire­fox ou notre plu­g­in SEO Word­Press gra­tu­it. Ain­si, nous pou­vons fournir des don­nées de manière con­textuelle pour faciliter la vie de nos utilisateurs.

La barre d’outils SEO de Ahrefs vous per­met de voir des don­nées liées au SEO dans les pages de résul­tat de recherche.

Le plu­g­in Word­Press Ahrefs fait des audits de con­tenus automa­tiques et com­bine les don­nées de Google Ana­lyt­ics et Ahrefs.

Le deux­ième est le sup­port client. Pensez à éten­dre les canaux qui peu­vent être util­isés pour vous con­tac­ter. Ne blâmez pas les clients pour utilis­er le “mau­vais canal” pour avoir de l’aide. Assurez-vous plutôt d’avoir des ques­tions par tous les canaux possibles.

Les solu­tions de mar­ket­ing con­ver­sa­tion­nel, comme les chats en direct, sont des choses sur lesquelles de plus en plus d’entreprises investis­sent. Si vous regardez les don­nées, c’est par­faite­ment logique :

  • 82% des clients s’attendent à une réponse immé­di­ate à leurs ques­tions sur les ventes ou le mar­ket­ing (Hub­spot).
  • 79% des entre­pris­es dis­ent que les chats en direct ont eu des résul­tats posi­tifs sur la loy­auté client, les ventes et les revenus (Kayako).
  • Les con­ver­sa­tions au sein de Face­book Mes­sen­ger ont un taux de con­ver­sion 30% supérieur aux pub­lic­ités en retar­get­ing (Face­book).

Le troisième axe est la pro­mo­tion. Comme le prou­ve l’étude Effie plus haut, plus il y de canaux, mieux c’est.

Par exem­ple, nous faisons la pro­mo­tion de Ahrefs Web­mas­ter Tools via plusieurs canaux : Twit­ter, YouTube, Google Ads, dif­férents spon­sor­ing et bien plus encore. Nous en essayons de nou­veau dès que pos­si­ble (récem­ment, Brave Ads et Quo­ra Ads). Voici un exem­ple de pub vidéo.

Partout où vous regarderez, vous ver­rez le même pattern :

  • 79% des gens dis­ent qu’ils ont été con­va­in­cus d’acheter ou télécharg­er un logi­ciel ou une app après avoir vu une vidéo (Wyzowl).
  • YouTube est le deux­ième site le plus vis­ité (par traf­ic organique) des USA (Ahrefs).
  • 91% des pro­fes­sion­nels du mar­ket­ing pensent que la pandémie a ren­du la vidéo encore plus impor­tante pour les mar­ques (Hub­spot).
  • La vidéo est la forme de con­tenu la plus pro­duite en mar­ket­ing en 2021, suiv­ie par les blogs (util­isés par plus de la moitié des équipes mar­ket­ing) et l’infographie (Hub­spot).

Les vidéos sont excel­lentes, tant pour les util­isa­teurs que les entre­pris­es. Il est très dif­fi­cile de trou­ver une bonne rai­son de ne pas inve­stir en mar­ket­ing vidéo. C’est par­ti­c­ulière­ment vrai si votre pro­duit rend bien mieux par une démon­stra­tion vidéo qu’expliqué à l’écrit.

Que faire sur le sujet

Si vous en êtes au début de votre aven­ture dans le mar­ket­ing vidéo, cette vidéo explique com­ment pré­par­er votre suc­cès dans ce type de cam­pagne même sans équipement pro­fes­sion­nel, com­pé­tence en anglais ou expéri­ence devant la caméra.

https://www.youtube.com/watch?v=QCgDIhvFkCM&list=PLvJ_dXFSpd2tsn8vwEmhFM0McBH4PhEty

Vous en voulez plus ? Vous pou­vez jeter un oeil à notre playlist sur le sujet. Nous allons vous mon­tr­er com­ment tir­er le meilleur des pubs YouTube et faire du SEO vidéo et SEO YouTube pour attir­er du traf­ic con­stant et gra­tu­it vers ou depuis vos vidéos.

Selon Har­vard Busi­ness Review, le data sci­ence est le “job le plus sexy du XXIe siè­cle”. Ils ont aus­si ajouté :

Si les entre­pris­es ratent le coche, si elles ne prof­i­tent pas du début et du manque de con­nais­sance ini­tial des acteurs, elles risquent de se retrou­ver à la traîne der­rière des con­cur­rents des canaux qu’il sera presque impos­si­ble à rattraper. 

Cet arti­cle date de 2012. Une dizaine d’an­nées plus tard, data sci­en­tist est numéro 2 sur la liste du rap­port de Glass­dor des 50 meilleurs emplois aux USA en 2021. Le numéro 1 est développeur Java, avec une sat­is­fac­tion de l’emploi com­pa­ra­ble, mais un salaire médi­an d’environ 20K$ inférieur.

La ten­dance de la data sci­ence a telle­ment d’impact que ça a lais­sé une trace sur le mar­ket­ing. Cette étude d’Altimeter indique que sur un ensem­ble de 11 com­pé­tences, l’analyse de data est celle-là plus recher­chée dans le mar­ket­ing numérique.

Source : Prophet.

Et lorsque l’on regarde cer­tains cours d’analyse de don­nées, on peut voir qu’ils sont cus­tomisés pour le marketing :

Les cours cou­vrent beau­coup d’aspects, depuis des com­pé­tences avancées de tableur à du Python et du R. Regardez un seul de ces cours et vous ver­rez des prob­lèmes mar­ket­ing com­plex­es que l’analyse de data va per­me­t­tre de régler : le churn client, les data client mul­ti­fac­ettes, l’analyse de sen­ti­ment, la per­for­mance de cam­pagne, etc.

Que faire sur le sujet

La pre­mière étape est de se con­necter à des sources de don­nées de qual­ité. Il existe un out­il d’analyse dédié à chaque canal mar­ket­ing existant.

Par exem­ple, si vous voulez tir­er avan­tage de la recherche organique, vous allez avoir besoin d’un out­il SEO pre­mi­um comme Ahrefs. Un tel out­il est votre accès à un large ensem­ble de don­nées sur la demande de recherche et des don­nées de backlinks.

Avec les bon out­ils SEO, vous pou­vez égale­ment analyser les don­nées de vos con­cur­rents pour trou­ver où vous améliorer.

Par­mi beau­coup d’autres fonc­tion­nal­ités, l’out­il d’é­cart de con­tenu (Con­tent Gap) de Ahrefs vous per­met d’analyser les dif­férences de con­tenu et sur quels mots-clés vos con­cur­rents se posi­tion­nent et pas vous.

La deux­ième étape est d’acquérir des com­pé­tences d’analyse de données.

Les com­pé­tences de base com­pren­nent la maîtrise de for­mules avancées de tableur, com­pren­dre les sta­tis­tiques et com­pren­dre com­ment sont col­lec­tées les don­nées. Si vous pensez que vous aurez besoin de com­pé­tences plus poussées, tournez-vous vers l’apprentissage du SQL, Python ou R.

Ceci dit, les out­ils d’analyse mar­ket­ing font déjà une bonne par­tie du tri et net­toy­age de don­nées, de leur analyse et de visu­al­i­sa­tion. Les dernières avancées en ter­mes d’automation mar­ket­ing sont par­ti­c­ulière­ment remarquables.

Des solu­tions comme Blueshift ou Bloom­reach peu­vent pren­dre en charge tous les points de don­nées client, les rassem­bler en une seule base de don­nées et vous per­me­t­tre de con­cevoir un work­flow de com­mu­ni­ca­tion omni­canal déclenché en fonc­tion des car­ac­téris­tiques et des actions des clients, voire de pré­dic­tions d’intelligence artificielle.

Est-ce que vous êtes en mesure de trou­ver une époque où l’achat en ligne de quoi que ce soit était aus­si facile, rapi­de et presque sans point de fric­tion qu’aujourd’hui ?

C’est évi­dent : les clients ont plus de chance d’acheter lorsque les entre­pris­es leur facili­tent la tâche.

Voyons quelques exemples :

  • Aujourd’hui, vous pou­vez acheter des voitures neuves ou d’occasion 100% en ligne
  • Les entre­pris­es d’achat de cours­es en ligne déclar­ent vous livr­er en 15 minutes
  • Inve­stir dans les actions est ultra facile aujourd’hui avec des apps comme Robin­hood ou eToro.
  • Klar­na, dont le slo­gan est “the short­cut to shop­ping” (le rac­cour­ci vers le shop­ping), vous per­met d’acheter quelque chose en ligne même si vous n’avez pas l’argent pour le moment
  • Un dernier et pas des moin­dres, imag­inez votre décep­tion si vous 2022 un pro­duit Saas n’avait pas de par­tie freemi­um ou d’offre d’essai gratuit. 

Que faire sur le sujet

Réduire la fric­tion sur toutes les actions de con­ver­sion que pour­raient vouloir faire vos util­isa­teurs. Que ce soit de souscrire à une newslet­ter, à un essai ou faire un achat. Comme vous le voyez plus haut, les entre­pris­es font bien plus d’argent lorsque le flux est simple.

Mais avant de faire cela, prenez le temps de réfléchir à si vous avez par­fois besoin de met­tre un peu de fric­tion dans le proces­sus. Par exemple :

  • La fric­tion créer une forme de généra­tion de lead plus pointue. Vous ver­rez par exem­ple que du “gat­ed con­tent” (con­tenu privé) four­nit des leads mieux qual­i­fiés avec plus de don­nées disponibles.
  • Les fric­tions sont une mesure de sécu­rité. Par exem­ple, avant de pou­voir pren­dre ce screen­shot d’Amazon, j’ai eu besoin de me loguer avec une dou­ble authentification.

Cela fait deux ans de pandémie, et nous vivons tous une “nou­velle nor­mal­ité”. Cela dit, on peut se deman­der si le télé­tra­vail devrait défini­tive­ment ren­tr­er dans les mœurs.

Selon cer­taines sta­tis­tiques sur le récent phénomène glob­al de tra­vail à dis­tance, il sem­blerait que la tran­si­tion vers le télé­tra­vail a été majori­taire­ment un succès.

Source: PWC.

En plus, le télé­tra­vail a de bons côtés.

Selon une étude de Stan­ford sur plus de 16000 tra­vailleurs sur neuf mois, un arrange­ment de télé­tra­vail a aug­men­té la pro­duc­tiv­ité de 13%. Les raisons : un envi­ron­nement de tra­vail plus pra­tique, moins de pause et d’arrêts maladie.

Voici quelques autres avantages :

  • Moins de coûts pour l’entreprise
  • Une meilleure san­té mentale
  • Accès à de meilleures pos­si­bil­ités d’emploi
  • Meilleure loy­auté des employés
  • Moins de coût de trans­port (et de temps passé dans les trajets)

Si vous avez déjà tra­vail­lé à dis­tance, je suis sûr que vous avez votre pro­pre liste d’avantages et inconvénients.

Sur l’ensemble, les employés sont plutôt ent­hou­si­astes à l’idée de télé­tra­vailler, à temps com­plet ou quelques jours dans la semaine. Selon FlexJobs’ 10th Annu­al Sur­vey, faite entre juil­let et août 2021, c’est le chiffre impres­sion­nant de 97% des tra­vailleurs qui souhaitaient con­serv­er une cer­taine forme de télé­tra­vail, com­plet ou partiel.

Et selon une autre étude, plus de la moitié des employés voudraient télé­tra­vailler au moins trois jours par semaine.

Il sem­blerait donc que le télé­tra­vail va rester dans les moeurs.

Que faire sur le sujet

Le con­sen­sus glob­al sem­ble être que pour s’adapter à cette sit­u­a­tion, les entre­pris­es vont devoir adapter un mod­èle hybride : l’équipe passe une par­tie de ses journées de tra­vail dans les bureaux et le reste à la maison.

Une autre étude par Mer­cer con­firme ce sen­ti­ment : 70% des entre­pris­es déclar­ent se pré­par­er à adopter un mod­èle hybride.

Dans ces sta­tis­tiques, les pro­fes­sion­nels du mar­ket­ing ne font pas excep­tion. Qui sait ? Peut-être qu’ils sont encore plus ent­hou­si­astes à adopter un mod­èle à dis­tance. Après tout, nous ne sommes pas sou­vent en face à face avec le client. Et même si c’est le cas, la plu­part des dis­cus­sions peu­vent avoir lieu en ligne. De plus, la plu­part des out­ils que nous util­isons sont dans le cloud.

Alors, très chers mar­ke­teurs, vous allez sans doute télé­tra­vailler à temps com­plet ou par­tiel dans les années à venir. C’est aus­si une leçon impor­tante pour les employeurs : ne soyez pas sur­pris si vos col­lab­o­ra­teurs s’attendent à du télé­tra­vail sous une forme ou une autre.

Pour con­clure, lais­sez-nous vous partager quelques astuces sur com­ment tir­er meilleur par­ti du télé­tra­vail selon mes dif­férentes recherches :

  • Évitez l’état d’esprit “tou­jours act­if”. Ce con­seil vaut autant pour les employeurs que pour les employés. Beau­coup de gens rap­por­tent que pen­dant qu’ils tra­vail­lent de chez eux, ils ont l’impression de tra­vailler en per­ma­nence. Cela finit par men­er à une plus mau­vaise pro­duc­tiv­ité, une sat­is­fac­tion inférieure et le burnout.
  • Utilisez les bons out­ils. Par exem­ple, ici chez Ahrefs, cer­tains d’entre nous tra­vail­lent à dis­tance depuis le monde entier alors que d’autres sont dans nos bureaux de Sin­gapour (mais télé­tra­vail­lent de temps en temps). Tous nos out­ils sont adap­tés au tra­vail à dis­tance, cha­cun de se con­necter à sa guise depuis n’importe où.
  • Pensez à prévoir plus de temps sur place pour les nou­velles recrues et tra­vailleurs peu expéri­men­tés. Il peut avoir besoin de sou­tien et de s’imprégner de l’esprit de l’entreprise.
  • 87% des employés déclar­ent que le bureau est impor­tant pour la col­lab­o­ra­tion avec les mem­bres de l’équipe et créer des bonnes rela­tions (PWC). C’est vrai. Avoir des amis au tra­vail est très impor­tant. Il nous faut un peu de temps pour nous habituer à dis­cuter via le net avec des gens plutôt qu’en personne.

Conclusion

Le futur est tou­jours incer­tain. Les pro­fes­sion­nels du mar­ket­ing ont rarement le luxe de pou­voir atten­dre. La meilleure solu­tion pour pren­dre d’assaut l’incertitude est de com­mencer à agir. Et, on peut l’espérer, le chemin vers le suc­cès devien­dra plus clair à mesure que vous avancez.

J’espère que cette liste des ten­dances mar­ket­ing vous aura don­né des idées pour réalis­er quelques bons coups mar­ket­ing dans un futur proche.

Si vous avez des ques­tions sur le mar­ket­ing en 2022 (ou mieux : des répons­es !), par­lons-en sur Twit­ter.