Étude de marché : ce que c’est et comment les faire

Étude de marché : ce que c’est et comment les faire

Mateusz Makosiewicz
Chercheur en marketing et éducateur chez Ahrefs. Mateusz a plus de 10 ans d’expérience dans le marketing au sein d’agences, d’entreprises de SaaS et de matériel. Lorsqu’il n’écrit pas, il compose de la musique ou profite de longues promenades.
L’étude de marché con­siste à rassem­bler, analyser et inter­préter les infor­ma­tions sur un marché spé­ci­fique. Cela prend en compte la géo­gra­phie, la démo­gra­phie et les don­nées psy­chographiques sur les clients actuels, passés et poten­tiels. Cela prend aus­si en compte une analyse de la com­péti­tion pour éval­uer la via­bil­ité d’un pro­duit ou d’une offre.

En d’autres ter­mes, cela implique de com­pren­dre qui est votre cible pour mieux vous posi­tion­ner dans votre stratégie marketing.

Dans ce guide, vous allez apprendre :

Une stratégie mar­ket­ing est le plan de bataille général d’une entre­prise pour touch­er des con­som­ma­teurs pour les trans­former en clients.

Le mot-clé dans la déf­i­ni­tion ci-dessus est “plan de bataille”. S’engager dans un marché avec un nou­veau pro­duit est comme par­tir en guerre. Comme vous êtes nou­veau, vous ne con­nais­sez ni le ter­rain ni votre adversaire.

C’est à ce moment que l’étude de marché entre en jeu. L’étude de marché va vous per­me­t­tre de com­pren­dre les règles d’engagement de la bataille mar­ket­ing en com­prenant votre audi­ence cible. De plus, elle va vous aider à com­pren­dre vos adver­saires en jaugeant des forces et faib­less­es de la concurrence.

L’étude de marché est ce que font les pro­fes­sion­nels du mar­ket­ing pour prévoir leurs actions et sur­pass­er la com­péti­tion. C’est aus­si ce qu’ils utilisent pour éval­uer les forces et faib­less­es de leurs pro­pres straté­gies mar­ket­ing.

Mais est-ce que l’étude de marché est l’oracle ultime des affaires ? Mal­heureuse­ment non. Même les sociétés spé­cial­isées en étude de marché l’admettent, voici une cita­tion de l’une d’entre elles :

(…) on ne peut pas par­tir du principe que l’étude de marché est une sci­ence exacte, il ne serait ni raisonnable ni réal­iste de s’attendre à ce que ceux qui l’étudient prévoient avec pré­ci­sion la demande pour un nou­veau con­cept, il y a trop de vari­ables en dehors du marché qui vont avoir une influ­ence sur leurs conclusions.

C’est pour cela que l’étude de marché et tout ce qui l’entoure ne fait “que” par­tie du mar­ket­ing, et est “seule­ment” une expéri­ence. Ce sera à vous de décider si vous allez pra­ti­quer cette expéri­ence, et quand vous y met­trez fin.

Par exem­ple, le Crys­tal Pep­si sem­blait très promet­teur pen­dant la phase d’étude de marché, pour­tant ça a fait un flop lorsque c’est arrivé sur le marché (il s’est passé la même chose pour le New Coke). L’idée de Xerox pour un pho­to­copieur com­mer­cial était morte dans l’œuf selon les ana­lystes; Xerox l’a tout de même lancé avec le suc­cès qu’on con­naît aujourd’hui.

Dans le livre “Faites votre pro­pre étude de marché”, de Paul N. Hauge et Peter Jack­son, sont définies trois sit­u­a­tions spé­ci­fiques où l’étude de marché est vrai­ment utile :

  1. Déter­min­er des objec­tifs. Con­naître la taille du marché ou définir le pro­fil de vos clients poten­tiels peut vous aider à définir vos objec­tifs de vente.
  2. Résoudre des prob­lèmes. Peu de ventes ? Peu de prof­its ? L’étude de marché va vous aider à com­pren­dre si le prob­lème est interne, comme un pro­duit de basse qual­ité, ou externe, comme une com­péti­tion agressive.
  3. Aider la crois­sance de l’entreprise. Com­pren­dre com­ment les con­som­ma­teurs déci­dent des pro­duits à acheter va vous aider à décider quels pro­duits lancer sur le marché.

Une autre réponse au “quand” est l’importance de la déci­sion que vous avez besoin de pren­dre. Plus le sujet mar­ket­ing auquel vous vous attaquez est impor­tant, plus l’étude de marché devient utile.

Par exem­ple, lancer une nou­velle voiture sur le marché n’est pas rien, n’est-ce pas ? Peut-être que Ford aurait pu éviter de per­dre 350 mil­lions de dol­lars avec le Ford Edsel s’ils avaient fait une bonne étude de marché. Franche­ment, avec les bonnes méth­odes il n’aurait pas été trop dur de se ren­dre compte que les con­som­ma­teurs allaient trou­ver la voiture moche et beau­coup trop chère.

Ceci dit, les études de marché n’ont pas for­cé­ment besoin d’être de grands pro­jets com­plex­es. Il existe une mode rel­a­tive­ment nou­velle d’étude de marché agile qui vous per­met de faire une étude de manière régulière et rentable. Il s’agit de scinder l’étude en petites par­ties de manière itéra­tive en faisant évoluer les méth­odes pour réa­gir aux cir­con­stances très changeantes pour s’adapter aux marchés inconnus.

Qui plus est, si vous tra­vaillez dans une start­up, surtout dans un développe­ment de pro­duit nova­teur, vous pour­riez être intéressé par le développe­ment client (cus­tomer devel­op­ment). Cette méth­ode d’étude de marché est au sum­mum du “agile” et est étroite­ment liée au proces­sus de développe­ment du produit.

Prenons Ahrefs comme exem­ple. Nous nous en tenons à des astuces d’étude de marché agile que n’importe qui peut utilis­er. Comme vous le ver­rez plus loin dans cet arti­cle, nous util­isons des méth­odes sim­ples (mais effi­caces !) comme des sondages sur réseaux soci­aux, crowd­sourc­ing, études de la con­cur­rence en interne ou sim­ple­ment suiv­re les tar­ifs de nos concurrents.

D’ailleurs, nous avons récem­ment demandé sur Twit­ter aux autres pro­fes­sion­nels du mar­ket­ing com­ment ils fai­saient leurs études de marché. On dirait que l’on trou­ve de tout :

Est-ce que vous avez déjà fait une étude de marché ? Pour quoi était-ce ?

Ce n’est pas parce que quelqu’un fait son étude de marché d’une cer­taine manière que vous devez faire la même chose. Il faut con­naître vos options, et cela com­mence par les dif­férents types d’étude de marché.

Étude primaire (à la source)

Lorsqu’une étude est faite par vous ou pour vous, et que vous avez besoin de créer les don­nées pour résoudre un prob­lème spé­ci­fique, c’est ce qu’on appelle l’étude de marché primaire.

Exem­ples : Groupes d’études, inter­views, enquête (nous en par­lerons plus tard dans l’article).

Béné­fices prin­ci­paux : Cela va être spé­ci­fique à votre mar­que, vos pro­duits et ser­vices et vous pou­vez con­trôler la qual­ité des données.

Étude secondaire

Lorsque vous utilisez déjà des don­nées exis­tantes, comme celles rassem­blées par d’autres entre­pris­es ou organ­i­sa­tions, vous faites une étude de marché secondaire.

Exem­ples : Des sources externes comme des arti­cles, rap­ports, livres blancs, sta­tis­tiques d’une indus­trie, don­nées déjà col­lec­tées en interne.

Béné­fices prin­ci­paux : Obtenir une per­spec­tive macro de votre marché, une étude sec­ondaire va impli­quer d’autres acteurs du marché et sans doute un plus grand vol­ume de don­nées que vos sources primaires.

Étude primaire contre Étude secondaire 

Les études de marché pri­maires et sec­ondaires sont dif­férentes mais ça ne veut pas dire qu’elles s’opposent. Il est même recom­mandé d’utiliser les deux.

Si les sources pri­maires vont vous don­ner une per­spec­tive à l’échelle micro et con­cen­trée sur votre activ­ité, l’étude sec­ondaire va vous dire com­ment font les autres entre­pris­es et com­ment vos con­clu­sions se tien­nent face à des études sur des échan­til­lons plus grands.

Sous-type d’études de marché

Allez, un peu plus de théorie pour vous, les geeks du mar­ket­ing. Les pro­fes­sion­nels de l’étude de marché font la dis­tinc­tion entre ces sous-types d’études pri­maires et secondaires :

  • Étude qual­i­ta­tive. Inter­views, ques­tions ouvertes, des résul­tats sous la forme de mots plutôt que de chiffres ou de graphiques. Ce type de recherche est util­isé pour com­pren­dre les raisons sous-jacentes, les opin­ions et les motivations.
  • Étude quan­ti­ta­tive. Enquêtes d’opinion, sondages, générale­ment des ques­tions fer­mées, les résul­tats vont don­ner des nom­bres et des sta­tis­tiques. Ce type de recherche est util­isé pour tester ou con­firmer des hypothès­es ou des sup­po­si­tions grâce à des quan­tités et des vari­ables définies (comme des opin­ions ou des com­porte­ments) et généralis­er des résul­tats à par­tir d’échantillons de don­nées plus larges.

Voyons les méth­odes d’étude de marché les plus util­isées et com­ment vous pou­vez les utilis­er vous même ou les faire faire par d’autres.

Analyse des données internes

Les don­nées que vous avez déjà récoltées dans votre entre­prise sont une source d’étude ines­timable. Plus longtemps vous êtes en activ­ité, plus vous aurez de don­nées exploitables.

Ce qu’il y a de mieux sur vos don­nées en interne est qu’elles ont passé le test du marché sous con­di­tions réelles, il vous faut juste trou­ver les ten­dances pour en tir­er des conclusions.

Voici quelques source de don­nées internes que vous pou­vez analyser :

  • Don­nées de site web (comme Google Analytics)
  • Don­nées de CRM
  • Don­née de per­for­mance des cam­pagnes passées
  • Entre­tiens avec des employés en interne

Entretiens

Les entre­tiens per­me­t­tent d’avoir une dis­cus­sion en face à face et sont par­faites pour une étude qualitative.

Dans un entre­tien non struc­turé, vous avez une con­ver­sa­tion flu­ide et informelle sur un cer­tain nom­bre de sujets.

Lors d’entretiens struc­turés, vous pré­parez un pro­to­cole détail­lé et rigoureux où vous allez faire la liste des ques­tions que vous allez pos­er, il ne faut pas s’en éloigner.

Un con­seil : restez tou­jours neu­tre et objec­tif, même pen­dant les entre­tiens non struc­turés. De plus, il est tou­jours utile de faire un entre­tien test pour rapi­de­ment se ren­dre compte des éventuels prob­lèmes dans votre protocole.

Enreg­istr­er l’entretien risque d’influencer les répons­es, n’en abusez pas.

Groupes de discussion

Les groupes de dis­cus­sion sont com­posés de 5 à 10 per­son­nes avec des car­ac­téris­tiques com­munes. Ils vont pren­dre part à une dis­cus­sion avec un ani­ma­teur. Ces derniers sont habitués à com­pren­dre com­ment un groupe va percevoir un cer­tain sujet ou à les guider pour don­ner leur avis sur un produit.

Vous savez peut-être que Steve Jobs était con­nu pour détester les groupes de dis­cus­sion. Il a dit en interview :

Il est vrai­ment dif­fi­cile de con­cevoir un pro­duit via des groupes de dis­cus­sion. La plu­part du temps, les gens ne savent pas ce qu’ils veu­lent tant qu’on ne leur mon­tre pas.

Si vous ten­tez de créer un pro­duit très nova­teur comme un iPhone, ce qu’il dit porte une cer­taine dose de vérité. Mais la plu­part d’entre nous n’ont pas cette ambi­tion. Nous voulons juste savoir si nos clients vont appréci­er une nou­velle fonc­tion­nal­ité ou non. Pour cela, les groupes de dis­cus­sion sont très utiles.

Enquêtes

Les enquêtes impliquent de son­der votre audi­ence. Elles sont générale­ment faites en ligne pour la sat­is­fac­tion ou la fidél­ité client. C’est l’une des formes d’étude les plus util­isées et les moins chères.

Par­mi les util­i­sa­tion d’enquêtes en ligne testées et approu­vées , on trouve :

  • Désir de nou­velles fonctionnalités
  • Sat­is­fac­tion client
  • Analyse quan­ti­ta­tive sur cer­tains problèmes
  • Iden­ti­fi­ca­tion des points de fric­tion dans le par­cours client
  • Décou­vrir les raisons der­rière la con­ver­sion ou l’annulation de vos services
  • Pen­dant l’intégration pro­duit pour créer un pro­fil client (pour l’automation marketing)
  • Opin­ion sur un change­ment récent

Un exem­ple intéres­sant d’enquête sur le marché est le crowd­sourc­ing. C’est ce que fait Ahrefs pour déter­min­er quelles fonc­tion­nal­ités dévelop­per, leur impor­tance et ce qu’en atten­dent les clients.

Ce qu’il y a d’assez unique avec le crowd­sourc­ing est que cela per­met aux util­isa­teurs d’apporter leurs pro­pres idées et d’approuver ou com­ment celles qui exis­tent déjà plutôt que de répon­dre à des ques­tions prédéfinies. Cela laisse moins de place à l’effet tun­nel qui empêche de voir au-delà de ses pro­pres idées. Vous améliorez votre busi­ness et les clients ont un meilleur pro­duit, tout le monde gagne.

Voici com­ment nous faisons du crowd­sourc­ing chez Ahrefs

Les réseaux soci­aux sont aus­si un excel­lent out­il pour faire des enquêtes de marché.

Com­bi­en d’entre-vous ont désavoué des liens dans GSC cette année ?

Segmentation du marché

La seg­men­ta­tion du marché con­siste à caté­goris­er votre marché en groupes homogènes en se bas­ant sur cer­tains critères spé­ci­fiques que l’on appelle les vari­ables (âge, sexe, taille d’entreprise, pays, etc.).

Si vous pensez que vous êtes en train de créer un pro­duit pour tout le monde, revoyez votre copie. Le monde entier ne va pas vouloir acheter chez vous.

Les entre­pris­es les plus rusées choi­sis­sent leur audi­ence cible avec soin. Elles repèrent les groupes de per­son­nes ou d’organisations qui pour­raient être des clients de valeur. C’est ain­si qu’elles vont aus­si décou­vrir des clients moins évi­dents pour pou­voir dévelop­per des stratégie pour les attir­er peu à peu.

Vous vous êtes déjà demandé pourquoi Proc­ter and Gam­ble ont créé autant de mar­ques con­cur­rentes ? Vous avez dev­iné : seg­men­ta­tion du marché. P&G ont sim­ple­ment divisé pour mieux régn­er. Dif­férentes per­son­nes ont dif­férents besoins, donc besoin de pro­duits (voire de mar­ques) différents.

Analyse comparative

Une autre méth­ode d’étude de marché très effi­cace mais sou­vent ignorée est la com­préhen­sion de l’environnement autour du marché. Sérieuse­ment, si vous n’avez qu’une chose à faire pour savoir ce qui fonc­tionne et ne fonc­tionne pas sur votre marché, c’est une analyse comparative.

à chaque fois que nous dis­cu­tons de dévelop­per une nou­velle fonc­tion­nal­ité, nous allons évidem­ment étudi­er notre com­péti­tion pour savoir com­ment ils s’y prennent”

Tim Soulo
Tim Soulo, CMO

Vous seriez sur­pris de tout ce que vous pour­riez appren­dre de vos con­cur­rents et à quel point la majorité du tra­vail peut se faire en ligne. Il y a beau­coup d’astuces, méth­odes et out­ils pour ce type d’étude, vous pour­rez les trou­ver dans ce guide.

Analyse de données commerciales

L’étude de don­nées sec­ondaires de marché sont rel­a­tive­ment peu chères, rapi­des à obtenir et faciles à utilis­er. Rap­ports de marché, con­nais­sances sec­to­rielles et toutes les don­nées d’études que d’autres avant vous ont déjà col­lec­tées et analysées pour que vous n’ayez pas à le faire.

Les sources les plus réputées sont Gart­ner, For­rester, et Pew. Au delà de ces derniers, assurez-vous que de véri­fi­er que vos sources sont fiables et cor­re­spon­dent à votre secteur.

Des sites comme G2, Capter­ra et Trust Pilot sont aus­si à pren­dre en compte. Non seule­ment ils peu­vent vous don­ner un aperçu de votre secteur, mais vous allez peut-être trou­ver des pépites dans les avis de vos util­isa­teurs ou de ceux de vos con­cur­rents. Ahrefs utilise régulière­ment ces don­nées de manière externe comme interne, par exem­ple pour cette par­tie de notre land­ing page de Ahrefs vs Sem­rush vs Moz:

Les bénéfices d’une étude de marché : une comparaison

Résumons briève­ment les 7 méth­odes d’étude de marché men­tion­nées plus haut par leurs intérêts principaux :

Nous savons donc ce qu’est une étude de marché, pourquoi et quand la faire, et nous en avons vu les prin­ci­paux types et les méth­odes à suivre.

Met­tons ce savoir à prof­it pour met­tre en place n’importe quel type d’étude de marché en 5 étapes. Comme exem­ple, je vais pren­dre mon expéri­ence passée avec une entre­prise d’impression 3D.

  1. Iden­ti­fiez la rai­son de votre étude de marché
  2. Choi­sis­sez une méth­ode d’étude et un échantillon
  3. Col­lectez les données
  4. Analy­sez les données
  5. Inter­prétez et tirez vos conclusions

1. Identifier la raison de votre étude de marché

C’est par là que com­men­cent tous les pro­jets d’étude. Vous allez vous ren­dre compte que l’étude de marché, en général, suit des pro­to­coles de méth­ode sci­en­tifique. En pre­mier lieu, il faut déter­min­er ce que vous cherchez.

Il y a une ques­tion sur votre busi­ness pour laque­lle vous cherchez une réponse ? Peut-être que vous voyez une oppor­tu­nité sur le marché. Peut-être que vous avez vu quelque chose d’étrange dans l’utilisation de votre pro­duit et voulez véri­fi­er une théorie ? Ce sont les pre­mières étapes de votre proces­sus d’étude de marché.

Voici un exemple :

Par le passé, je gérais le mar­ket­ing pour un cer­tain nom­bre d’entreprises, l’une d’entre-elle pro­dui­sait des imp­ri­mantes 3D. Je suis rapi­de­ment tombé sur deux prob­lèmes avec cette société.

Pre­mière­ment : l’un de nos seg­ments de marché était sat­uré par des pro­duits sim­i­laires, de qual­ité équiv­a­lente et bien moins chers (un clas­sique, n’est-ce pas ?). Deux­ième­ment : de plus en plus de pro­duc­teurs d’imprimante 3D s’éloignaient du seg­ment du hob­by pour s’attaquer au secteur pro­fes­sion­nel avec des pro­duits plus chers, pour­tant nous restions dans la niche du hobby/DIY. Nous étions donc trop cher pour le secteur du hob­by, mais trop ori­en­té hob­by pour les clients qui pou­vaient se per­me­t­tre d’acheter nos produits.

L’hypothèse que je voulais véri­fi­er était que si le marché com­mençait à ten­dre vers une util­i­sa­tion plus pro­fes­sion­nelle de l’impression 3D, notre entre­prise devrait suiv­re cette mode. En d’autres mots, je voulais véri­fi­er la via­bil­ité et mod­i­fi­er le posi­tion­nement de notre marché pour aller vers un secteur plus premium/professionnel.

2. Choisissez une méthode d’étude et un échantillon 

Nous avons déjà vu les prin­ci­paux types et méth­odes d’étude de marché. Vous devriez déjà avoir une bonne idée de ce que sont les dif­férences entre l’étude pri­maire et sec­ondaire ou si c’est la méth­ode qual­i­ta­tive ou quan­ti­ta­tive qui va le mieux répon­dre à vos besoins.

L’échantillon de votre recherche, c’est la por­tion de votre source de don­nées que vous allez utilis­er. Si vous voulez faire une enquête par­mi les clients, ces échan­til­lons vont cor­re­spon­dre à la sélec­tion de clients que vous allez inclure dans l’enquête. il y a quelques options pour choisir un échantillon :

  1. Utilisez toute la source de don­nées. Évidem­ment, ce n’est plus un échan­til­lon à pro­pre­ment par­ler. Néan­moins, envoy­er une enquête à tous vos clients est fais­able (et raisonnable), c’est un choix tout à fait valable.
  2. Choi­sis­sez un échan­til­lon aléa­toire. L’échan­til­lon­nage sys­té­ma­tique est la méth­ode la plus sim­ple pour choisir un échan­til­lon aléa­toire. C’est lorsque vous sélec­tion­nez le x/ne indi­vidu pour échan­til­lon, x est la pop­u­la­tion, n est l’échantillon. Par exem­ple, si vous voulez un échan­til­lon de 100 sur une pop­u­la­tion de 1000, sélec­tion­nez chaque 1000/100=10e mem­bre de la pop­u­la­tion (le 10e, le 20e, le 30e etc.)
  3. Utilisez un échan­til­lon non aléa­toire (le moins objectif).
    1. Échan­til­lon de com­mod­ité : choi­sis­sez les per­son­nes disponibles et prêtes à par­ticiper à l’enquête
    2. Échan­til­lon dirigé : choi­sis­sez des per­son­nes qui, selon vous, seront représen­ta­tives ou auront cer­taines car­ac­téris­tiques impor­tantes pour vos recherches.
    3. Quo­ta : Choisir un quo­ta arbi­traire de per­son­nes, par exem­ple 10 clients non payants, 10 petites entre­pris­es payantes et 10 gross­es entre­pris­es payantes.

Revenons à notre exem­ple. Pour véri­fi­er mon hypothèse, j’ai choisi un mélange de :

  • Don­nées primaires :
    • Enquêtes envoyées à tous nos reven­deurs. Nous voulions voir s’ils avaient eux aus­si ressen­ti ce change­ment de com­porte­ment du marché et quels étaient les types de clients qu’ils avaient le plus ren­con­tré. Nous voulions aus­si con­naître leurs avis sur la durée de cette mode et s’ils seraient poten­tielle­ment intéressés dans une ver­sion plus pre­mi­um de notre produit.
    • Entre­tiens poussés au télé­phone entre nos reven­deurs et nos équipes de vente. Nous avons util­isé un échan­til­lon dirigé. Ce dernier com­pre­nait les reven­deurs avec qui nous avions les meilleures rela­tions (nous savions qu’ils seraient ravi de partager leurs avis).
    • Analyse com­péti­tive. Nous étions surtout intéressés par les acteurs du marché qui ten­taient de touch­er le seg­ment professionnel/industriel, c’était notre échan­til­lon (échan­til­lon dirigé). Nous voulions savoir des choses comme : de quelles fonc­tion­nal­ités dis­po­saient leurs imp­ri­mantes, quel était le posi­tion­nement de leurs mar­ques, leurs prix, dans quelles langues ils com­mu­ni­quaient avec leur audi­ence cible etc.
  • Don­nées secondaires :
    • Rap­port d’industrie de Wol­her, tout ce qui touchait à l’impression 3D de la part de Gart­ner et con­sorts, rap­ports de four­nisseurs d’impression 3D, au final toutes les don­nées sérieuses sur lesquelles on pou­vait met­tre la main (échan­til­lon de com­mod­ité).
    • Don­nées internes : nos rap­ports de sat­is­fac­tion client, les courants de pro­fils clients issus de Google Ana­lyt­ics et des don­nées de Facebook.

3. Collectez les données

Une fois que vous avez déter­miné le prob­lème, la méth­ode et l’échantillon, tout ce qu’il vous reste à faire est de réu­nir les don­nées. C’est l’étape où vous allez envoy­er des enquêtes, men­er des entre­tiens ou chercher à obtenir des rap­ports de l’industrie.

Un con­seil, choi­sis­sez vos out­ils d’étude de marché avec soin : ils vont grande­ment influ­encer la somme de tra­vail que vous aurez à fournir pour analyser les don­nées. Par exem­ple, Google Forms va automa­tique­ment génér­er des graphiques depuis des don­nées quan­tifi­ables (et c’est gratuit).

Voici les don­nées que nous avons récupéré pour l’entreprise d’impression 3D :

  • Don­nées pri­maires:
    • Don­nées d’enquêtes des reven­deurs (quan­ti­ta­tives et qualitatives).
    • Don­nées d’entretiens avec les reven­deurs (qual­i­ta­tives).
    • Don­nées de sat­is­fac­tion client (qual­i­ta­tives, réu­nies depuis tous nos canaux de sup­port client, nous avons analysé env­i­ron 200 prob­lèmes et demandes).
    • Don­nées d’analyse com­par­a­tives (sur env­i­ron 10 concurrents)
  • Don­nées secondaires :
    • Nous sommes par­venus à rassem­bler trois rap­port indus­triels bien four­nis et indépen­dants, quelques rap­ports un peu plus minces faits par d’autres entre­pris­es d’imprimante 3D, une dizaine de morceaux de don­nées comme des sta­tis­tiques et des analy­ses intéres­santes. Nous avons extrait quelques don­nées comme : part de marché des con­struc­teurs d’imprimante 3D, crois­sance du marché au fil du temps, seg­men­ta­tion du marché, appli­ca­tions 3D phares, impor­tance de l’impression 3D par région, chiffre de vente des plus gros acteurs du marché.
    • Toutes les don­nées démo­graphiques, sociographiques et psy­chographiques sur les clients et vis­i­teurs du site que nous avons pu trou­ver en interne.

4. Analysez les données 

Une fois toutes les don­nées col­lec­tées, l’étape suiv­ante est de chercher des com­porte­ments, des modes, con­cepts ou des mots répétés. Tout dépend de si votre méth­ode était qual­i­ta­tive ou quan­ti­ta­tive (ou les deux).

Des études sim­ples faites sur des petits échan­til­lons vont être rel­a­tive­ment sim­ples et rapi­des à analyser, voire être analysées automa­tique­ment, comme via Google Forms comme dit au-dessus. Par­fois, vous allez devoir utilis­er des out­ils plus coû­teux et dif­fi­ciles à maîtris­er comme Tableau, NVi­vo, Power­BI, ou SPSS. Ou bien vous pou­vez utilis­er Python ou R (si vous avez un data ana­lyst ou data sci­en­tist dans votre équipe, vous avez de la chance).

Pour pour­suiv­re l’exemple : Google Forms nous a facil­ité la tâche pour repér­er des répéti­tions de com­porte­ment dans les enquêtes, les don­nées quan­ti­ta­tives ont été cal­culées automa­tique­ment. La par­tie qui a été la plus chronophage était de lire toutes les répons­es et de chercher des mod­èles (à l’époque, je ne con­nais­sais aucun out­il qui était capa­ble de le faire). Les équipes mar­ket­ing et de vente ont toutes les deux tra­vail­lé sur l’analyse des don­nées qual­i­ta­tives pour avoir plus de points de vue.

Pour l’étude de la con­cur­rence, il vaut mieux met­tre au point une forme de struc­ture de don­nées pour ren­dre le tra­vail plus clair (et éviter de devenir fou). Nous avons mis les don­nées de nos con­cur­rents dans des caté­gories spé­ci­fiques comme pro­duits & ser­vices (dont les prix), marché ciblé, avan­tages, valeurs et mes­sage de la mar­que. Nous avons aus­si util­isé quelque chose que l’on appelle une carte de posi­tion­nement de mar­que qui ressem­ble à cela :

Analyser les don­nées sec­ondaires était sans doute la par­tie la plus facile, les don­nées dont nous avions besoin étaient déjà pré­parées dans des graphiques prêts à l’emploi, avec des sta­tis­tiques et des aperçus. Il suff­i­sait de par­courir ce que nous avions pour chercher les répons­es à nos questions.

5. Interprétez et tirez vos conclusions 

Analyser les don­nées n’est pas suff­isant. Il faut les com­pil­er d’une manière com­préhen­sive, avec des points d’action pour aider à pren­dre des déci­sions. Comme bonne pra­tique, met­tez dans votre rap­port : toutes les infor­ma­tions, une descrip­tion de votre proces­sus d’étude, les résul­tats, con­clu­sions et actions recommandées.

Pour résumer mon exem­ple d’impression 3D, mon hypothèse était que le marché con­nais­sait un change­ment majeur et que la société devait suiv­re ce change­ment. L’étude effec­tuée a con­fir­mé cette hypothèse :

  • Nos reven­deurs avaient de plus en plus de ques­tions sur l’ util­i­sa­tion professionnelle/industrielle des machines. Comme vous pou­vez l’imaginer, le bud­get de ce genre de client était sig­ni­fica­tive­ment plus élevé que celui du pas­sion­né dont c’est le hob­by, tout comme les exi­gences de qualité.
  • Nos reven­deurs esti­maient que c’était un phénomène qui allait dur­er. De plus, ils ont exprimé leur intérêt pour de nou­velles machines faites pour répon­dre aux exi­gences de cette nou­velle clientèle.
  • Nos clients se las­saient de leurs habi­tudes pre­mières et voulaient quelque chose de plus facile à utilis­er, quelque chose de prêt à fonc­tion­ner de manière fiable. Bidouiller les machines n’était que pour quelques pas­sion­nés très enthousiastes.
  • Les entre­pris­es aux­quelles nous nous sommes intéressées avaient déjà com­mencé à s’adapter à ce change­ment du marché et com­mençaient à pro­pos­er leur nou­velles machines avec une bonne com­mu­ni­ca­tion et du marketing.
  • Nous avons aus­si trou­vé des tonnes de don­nées que nous avons util­isées plus tard. Par exem­ple, nous avons déter­miné qu’en plus des ingénieurs et des design­ers, les insti­tu­tions éduca­tives étaient un seg­ment poten­tielle­ment intéressé par ces machines.

Notre étude de marché ini­tiale a duré env­i­ron deux mois. Nous l’avons revue à chaque fois que nous en avions l’occasion (ou le besoin) pour refaire des analy­ses et voir si nous étions sur la bonne voie.

Est-ce que ça valait le coup ? Je vais vous le dire : ça a sauvé l’entreprise. Notre recherche a mon­tré que c’était vrai­ment le dernier moment pour repo­si­tion­ner la mar­que et le pro­duit. Le seg­ment cible orig­i­nal était pro­gres­sive­ment dom­iné par des sociétés con­tre lesquelles nous ne pou­vions pas nous battre.

Il nous a fal­lu du temps pour avoir l’aval des action­naires et faire appli­quer nos con­clu­sions à tra­vers toute l’entreprise (nous avons fini par y arriv­er). Résul­tat : aug­men­ta­tion des ventes, de la sat­is­fac­tion client et nous avons revu une phase de crois­sance. Tout le monde y gag­nait. Nous avons même été jusqu’à fusion­ner avec un autre fab­ri­cant pour réduire le temps dont nous avions besoin pour pro­duire ce que notre marché voulait.

En y repen­sant, aucun de nos con­cur­rents proches n’a survécu. Il n’ont pas su s’adapter comme nous l’avons fait, et nous devons tout à l’étude de marché.

ASTUCE

Quoi que vous fassiez, évitez ces erreurs fréquentes en étude de marché :

  • Mau­vais échantillon
  • Ques­tions ambigües
  • Ques­tions ori­en­tées ou à charge (qui vont influ­encer ou con­tenir des sup­po­si­tions controversées)
  • Des objec­tifs peu clairs ou trop nombreux
  • Con­fon­dre causal­ité et corrélation
  • Vous laiss­er influ­encer dans votre étude (le biais de con­fir­ma­tion est l’un des plus fréquent et dangereux)
  • Ne pas suiv­re les don­nées de manière régulière

On retrou­ve des études de marchés depuis les années 1930 mais cela remonte sans doute plus loin que le XXe siè­cle. Tout ce que vous pou­viez faire à l’époque, vous pou­vez le faire mieux, plus vite et pour moins cher grâce à ces out­ils et ressources en ligne.

Outils SEO, étudiez le marché avec Ahrefs

J’ai rassem­blé trois astuces rapi­des pour vous aider dans votre étude de marché, et ce n’est qu’un avant-goût de ce que vous pou­vez faire avec Ahrefs.

1. Notoriété de la marque

Au début du XXe siè­cle, vous deviez engager des gens qui allaient pass­er des jours voire des semaines à aller voir les gens pour leur deman­der “avez-vous enten­du par­ler de la mar­que X?”. Aujourd’hui, il vous suf­fit de regarder le vol­ume de recherche de cette marque.

Si par exem­ple vous dirigez une mar­que de con­struc­tion de drone et que vous voulez véri­fi­er la notoriété de mar­que de vos con­cur­rents en France. Allez dans l’Explo­rateur de mots-clés de Ahrefs, entrez les noms des mar­ques, sélec­tion­nez “France” comme marché et en un clic vous obtenez :

Le vol­ume de mots-clés de mar­que indique la notoriété de mar­que de l’entreprise en ques­tion sur un marché spé­ci­fique. Vous pou­vez aus­si suiv­re ces don­nées en faisant cette recherche de manière régulière pour voir s’il y a des change­ments sig­ni­fi­cat­ifs au fil du temps (par exem­ple suite à une campagne).

2. Prévoir la demande

Les prochaines grandes deman­des pour les voitures élec­triques vont con­cern­er les bat­ter­ies, le temps et le coût de charge­ment (et pas l’autopilote). Com­ment je le sais ?

J’ai sim­ple­ment ouvert l’Explorateur de mots-clés de Ahrefs, tapé “voiture élec­trique” puis me suis ren­du dans le rap­port Ques­tions pour trou­ver ce que les gens cher­chaient. Cela m’a don­né une idée des prob­lèmes qu’ont les pro­prié­taires de voiture élec­trique (ou les inquié­tudes des futurs acheteurs). Vous pou­vez facile­ment faire quelque chose de sim­i­laire pour votre secteur.

3. Comprendre le langage de votre marché

Dans son célèbre ouvrage “How cus­tomers think”, Ger­ald Zalt­man pro­pose l’idée que l’une des pires sup­po­si­tions du mar­ket­ing est que les clients réfléchissent en mots.

D’un autre côté, lorsque des con­som­ma­teurs cherchent quelque chose sur Google, ils ont besoin de le for­muler avec des mots. Lorsque nous faisons du mar­ket­ing pour ces con­som­ma­teurs, nous devons faire la même chose. la ques­tion est : quels mots ?

Met­tons que vous souhaitiez entr­er dans un nou­veau marché inno­vant aux USA, par exem­ple les pro­duits laitiers syn­thé­tiques dérivés de la fer­men­ta­tion, qu’on appelle là-bas “ani­mal-free dairy”.

Pour vous, cet ensem­ble de mots “ani­mal-free dairy” pour­rait être au cen­tre de vos efforts mar­ket­ing. Mais voyons ce qu’en pensent d’autres per­son­nes. util­i­sa­tion L’Explorateur de mots-clés pour voir com­bi­en de per­son­nes aux USA cherchent cette phrase :

Oups ! On dirait que cette caté­gorie de pro­duits a une notoriété très faible. Est-ce que ça veut dire que vous êtes con­damné ? Pas nécessairement.

Essayons d’autres mots. Qui veu­lent dire des choses dif­férentes, mais tou­jours très proches de votre nou­veau produit.

On com­mence à met­tre le doigt sur quelque chose. Des gens cherchent “veg­an dairy” et “lac­tose free dairy” plus sou­vent. Ce n’est pas la même chose, mais on se rap­proche. Mais regardez la dif­férence dans le vol­ume de recherche.

Les mots font une énorme dif­férence, et Google le sait.

La seule rai­son pour laque­lle vous avez pu met­tre ces trois phras­es dans le même panier est que vous con­naissiez la con­nex­ion entre ces mots. Le prob­lème est que ce n’est peut-être pas le cas de votre audi­ence. Ils peu­vent ne même pas savoir que ce type de pro­duit existe. Cette rapi­de analyse des vol­umes de recherche mon­tre que vous allez peut-être devoir faire ces con­nex­ions, par exem­ple avec du con­tent mar­ket­ing.

Si vous créez du con­tenu sur des mots-clés à fort vol­ume de recherche, vous allez poten­tielle­ment obtenir plus de traf­ic organique qu’en se bas­ant unique­ment sur ceux qui désig­nent la caté­gorie de votre pro­duit. Même si vous pensez que les prin­ci­paux avan­tages de votre pro­duit sans apport ani­mal n’est pas en lien avec le lac­tose mais plutôt avec une pro­duc­tion sans cru­auté ani­male, vous pour­riez vouloir par­ler de l’intolérance au lac­tose pour attir­er les per­son­nes qui en souffrent.

Mais ce n’est pas tout. Vous avez peut-être remar­qué “low lac­tose cheese” (fro­mage avec peu de lac­tose) en bas à droite. C’est grâce à une super petite fonc­tion­nal­ité de l’Explorateur de mots-clés de Ahrefs que nous avons appelé “Sujet par­ent”. Les sujets par­ents (ou par­ent top­ic) indiquent que Google voit un mot-clé comme faisant par­tie d’un sujet plus large.

Si nous cliquons sur sujet par­ent, nous trou­vons encore plus de demandes :

Nous pou­vons voir que le vol­ume de recherche pour le sujet “low lac­tose cheese” est plus impor­tant que “veg­an cia­ry” par près de 300% aux USA. De plus, décou­vrir ce sujet par­ent nous donne 879 idées de mots-clés poten­tiels (cer­tains ont même des vol­umes de recherche encore plus impor­tants comme “lac­tose free cheese”).

Vous voulez trou­ver encore plus d’as­so­ci­a­tions de sujets ? Aucun prob­lème. Vous pou­vez aller encore plus loin dans cette recherche en util­isant une autre fonc­tion de l’Explorateur de mots-clés de Ahrefs. Par exem­ple, le rap­port Rank aus­si pour (Also rank for) va vous per­me­t­tre de voir pour quels autres mots-clés (et sujets) les 100 pre­mières pages se positionnent.

Cette astuce d’étude de marché entre dans le cadre plus large de la recherche de mots-clés. Si vous voulez trou­ver encore plus d’idées de mots-clés et appren­dre à les analyser, lisez notre guide de recherche de mots-clés.

CRMs

Les logi­ciels CRM (Cus­tomer Rela­tion­ship Man­age­ment) sont util­isés pour gér­er et suiv­re les inter­ac­tions entre une entre­prise, ses clients et ses prospects. En règle générale, ils fonc­tion­nent en tan­dem avec des out­ils d’automation de vente ou de mar­ket­ing (ou per­me­t­tent d’y faire des inté­gra­tions). Util­isés cor­recte­ment, ce sont de véri­ta­bles cornes d’abondance pour obtenir un bon aperçu du marché.

Comme je l’ai dit plus haut, l’une des prin­ci­pales sources de don­nées sur lesquelles s’appuyer pour trou­ver des ten­dances dans les com­porte­ments ou car­ac­téris­tiques de vos clients. Les out­ils les plus util­isés sont Hub­spot, Sales­force ou Inter­com, mais il existe pléthore de logi­ciels CRM sur le marché. Jetez un œil à un com­para­teur de logi­ciel comme G2 pour trou­ver ce qui vous con­vient le mieux.

Outils de retours clients

Ce type d’outil va vous per­me­t­tre de men­er les enquêtes déjà men­tion­nées plus haut en ligne.

Vous pou­vez créer des enquêtes ciblées et spé­ci­fiques aux util­isa­teurs avant de les analyser avec des out­ils comme Google Forms, Sur­vey­Mon­key, Type­form, ou Quala­roo.

Envoy­er un mail basique avec une enquête n’est pas la seule option, avec Quala­roo par exem­ple, vous pou­vez inclure vos enquêtes :

  • Dans votre pro­duit numérique
  • Dans votre pro­duit SaaS
  • Dans votre web app
  • Dans votre app mobile
  • Sur votre site mobile
  • Sur vos prototypes
  • Sur la plu­part des URLs publiques. Même les sites de vos concurrents.

Il vous en faut encore plus ? Pas de prob­lème, jetez un œil à la solu­tion d’étude de marché de Sur­vey­Mon­key. Elle ren­tre dans le mod­èle d’étude de marché agile dont nous avons par­lé plus haut. Ils ont 14 solu­tions en ligne pour vous aider à rester au top, dont de la seg­men­ta­tion de client, le suivi des dynamiques du marché, des mar­ques, des analy­ses créa­tives, l’importance des fonc­tion­nal­ités, trou­ver le bon prix pour votre pro­duit et bien plus encore.

Vous pensez que vous faites face à un chal­lenge ? Cet auda­cieux mon­sieur essaye d’être dis­rup­tif avec… des œufs. C’est extrême­ment dur, mais fais­able avec une bonne étude de marché pour l’aider.

https://www.youtube.com/watch?v=FMYfwZ_CP1s

Analyse de site / app

Suiv­re le traf­ic de votre site ou de votre app est une base absolue du mar­ket­ing. Regardez ce que pro­pose Google Analytics :

  • Démo­gra­phie
  • Emplace­ment
  • Com­porte­ment
  • Appareil
  • Canaux

Ça vous rap­pelle quelque chose ? Ouaip, ça ressem­ble à cette bonne vieille seg­men­ta­tion du marché. Le mieux ? C’est gra­tu­it, rapi­de à met­tre en place et basé sur vos don­nées primaires.

Si vous n’avez jamais appro­fondis Google Ana­lyt­ics, ou d’autres logi­ciels d’analyse (Mato­mo, Woopra…) voici quelques ques­tion aux­quelles cette tech­nolo­gie mar­ket­ing peut répondre :

  • Que cherchent les per­son­nes une fois qu’ils sont sur mon site ?
  • Qu’est-ce qui dif­féren­cie le client qui a effec­tué un achat de celui qui ne le fait pas ?
  • Quels sont les pays qui appor­tent le plus de revenus ?
  • Quels sont mes pro­duits qui se vendent le mieux ?

Si vous utilisez déjà Google Ana­lyt­ics, assurez-vous de ne pas com­met­tre ces erreurs de track­ing de Google Ana­lyt­ics.

Outils d’analyse d’expérience utilisateur

Source: Mozil­la

Ces out­ils sont sou­vent util­isés par les UX design­ers, mais regardez ce qu’ils peu­vent vous apporter :

  • Voir et enten­dre de véri­ta­ble per­son­nes utilis­er votre site, bou­tique en ligne ou appli­ca­tion” (https://userpeek.com/)
  • Feed­back en direct, de clients réels, où que vous soyez afin de faire des expéri­ences avec de vrais résul­tats.” (https://www.usertesting.com/)
  • Étude d’utilisateur per­son­nal­isé et à échelle vari­able” (https://www.userlytics.com/)
  • Enreg­istr­er des vidéos et audio de vos util­isa­teur, afin que vous puissiez voir et enten­dre leur expéri­ence de votre pro­duit” (https://www.loop11.com/)

Encore une fois, ça ressem­ble à des out­ils d’étude de marché, non ? Et ce n’est pas une blague, des mil­liers d’entreprises utilisent ces outils.

Les out­ils d’étude d’expérience util­isa­teur vous per­me­t­tent d’avoir un retour et des avis sur vos pro­duits, pro­to­types, sites et applications.

Les tests sont basés sur des tâch­es que vont devoir réalis­er ceux qui acceptent de par­ticiper. Vous pou­vez soit utilis­er votre pro­pre base de clients ou définir un base per­son­nal­isées via les ser­vices de ces out­ils. Vous aurez des rap­ports écrits voire des vidéos que vous pour­rez inté­gr­er à votre étude de marché pour en tir­er tous les avantages.

Outils de planification de pub

Et oui, les plan­i­fi­ca­teurs de pub­lic­ité de Face­book, LinkedIn et Twit­ter que vous utilisez déjà pour faire de la pub peu­vent vous don­ner des bonnes indi­ca­tions sur les chiffres der­rières les seg­ments de marché qui vous intéressent.

Hommes de plus de 30 ans avec un diplôme supérieur intéressé par les gad­gets tech­nologiques ? Pas de prob­lème. Femme cadre supérieur ou dirigeante en Europe ? Tout est là.

Données de recensement

La disponi­bil­ité de ce type de don­nées va vari­er en fonc­tion de votre marché cible. Par exem­ple, aux USA, le Cen­sus Bureau pro­pose une source gra­tu­ite pour faire des recherch­es de don­nées de recense­ment. Vous pou­vez les fil­tr­er par sujet, années, géo­gra­phie, enquêtes ou codes métiers. Vous pou­vez aus­si accéder à des tableaux inter­ac­t­ifs (que vous pou­vez aus­si télécharg­er) ou sim­ple­ment explor­er cer­taines régions en util­isant leurs cartes.

Outils d’informatique décisionnelle

Avec des out­ils d’informatique déci­sion­nels comme Tableau, Look­er ou Sisense, vous con­nectez des sources de don­nées pour faire du net­toy­age de don­nées, des opéra­tions sta­tis­tiques et de la data visu­al­iza­tion. Ils sont conçus pour per­me­t­tre d’avoir une vision claire de vos don­nées et de com­mu­ni­quer avec vos action­naires. C’est un peu comme du SQL com­biné avec du R, mais qui ne néces­site pas de con­nais­sance en code et avec une inter­face abordable. 

Comme ces out­ils débor­dent de fonc­tion­nal­ités et qu’ils sont générale­ment chers, ils n’en valent pas la peine pour des petites struc­tures qui n’ont des besoins d’études de marché basiques. Vous vous ren­drez sou­vent compte que les out­ils que vous utilisez déjà pour votre méth­odes d’étude grâce à des fonc­tions d’analyse et de visu­al­i­sa­tion. Si ce n’est pas le cas, vous pou­vez tou­jours utilis­er Google Doc et utilis­er Google Data Stu­dio pour obtenir une présen­ta­tion inter­ac­tive et facile à partager.

D’autres outils et services notables

Conclusion

L’étude de marché n’est pas une chose facile. Si vous vous sen­tez intimidé, vous n’êtes pas le seul. Mais ne bais­sez pas les bras. Les béné­fices que vous allez tir­er d’études de marché, même spo­radiques, vont réelle­ment prof­iter à votre entre­prise, vous ne pou­vez les ignor­er. Vous n’allez pas devenir un pro de l’étude de marché en une nuit, mais la bonne nou­velle est que ce n’est pas néces­saire. Vous pou­vez suiv­re la méth­ode agile (comme Ahrefs), faire appel à des out­ils et ressources en ligne abor­d­ables ou encore faire appel à un prestataire. Tant que vous basez vos actions mar­ket­ing sur des don­nées valides, vous allez grande­ment aug­menter vos chances de succès.

Vous avez des ques­tions ? Je suis sur Twit­ter.