Même si c’est de plus en plus rare de nos jours, le SEO négatif pourrait être le coupable.
Avant de parler de comment détecter, dévier et combattre le SEO négatif, assurons-nous de comprendre ce dont on parle…
- Qu’est-ce que le SEO négatif ?
- Types d’attaques de SEO négatif
- Est-ce que le SEO négatif fonctionne ?
- Comment détecter, éviter et corriger les attaques de SEO négatif les plus communes
On parle de SEO négatif lorsqu’un concurrent utilise des tactiques black-hat pour tenter de saboter le positionnement d’un site ou d’une page concurrente. Au-delà du manque total d’éthique de ces pratiques, c’est parfois illégal.
Créer des backlinks de mauvaise qualité à grande échelle est sans doute le type de SEO négatif le plus commun et le moins sophistiqué. Tout simplement parce que c’est rapide et peu coûteux. Il existe pléthore de sites qui vendent des milliers de backlinks spam pour presque rien.
Voici un site qui propose 60 millions de backlinks pour 1 475 $ :
Ça fait environ 40 000 liens par dollar !
D’autres types d’attaques de SEO négatif existent :
- Soumettre de fausses requête de retrait de lien
- Laisser de faux avis négatifs
- Hacker des sites et autres formes de cyberattaque.
La position officielle de Google sur le sujet depuis 2021 est non, et c’est le cas depuis plusieurs années.
John Mueller, Search Advocate chez Google, appelle globalement le SEO négatif un meme de nos jours :
I don’t think the meme of negative SEO will ever go away. It’s tempting to assume someone else is causing issues, and, yes, sometimes people have a lot of money, time, bad ideas. Time will tell, and I’m pretty confident it’ll be fine.
— 🍌 John 🍌 (@JohnMu) March 1, 2021
Je ne crois pas que le meme du SEO négatif va un jour disparaître. Il est toujours tentant d’affirmer que quelqu’un d’autre provoque vos problèmes et, oui, parfois des gens ont beaucoup d’argent, de temps et de mauvaises idées. Le temps nous le dira, et je suis plutôt confiant que tout aille bien.
Gary Illyes, un autre représentant de Google, a fait le même genre de déclaration :
[j’ai] analysé des centaines de cas supposés de SEO négatif, mais aucun n’était réellement la véritable raison derrière les dommages sur un site. […] S’il est facile d’accuser le SEO négatif, le responsable le plus probable d’une chute de trafic est quelque chose d’autre que vous ne connaissez pas. Peut-être un changement d’algorithme ou un problème sur le site.
Beaucoup d’experts SEO vous diront que prendre les propos de Google comme argent comptant n’est pas toujours la meilleure des idées. Voici ce que nous pensons :
Le SEO négatif peut encore marcher, mais c’est un problème bien moins grave qu’à une époque.
Je sais que c’est une déclaration un peu osée, alors laissez-moi vous expliquer pourquoi nous le pensons.
1. Google dévalue dorénavant les spams de liens au lieu de pénaliser les sites
Penguin est la partie du cœur de l’algorithme de Google qui est conçue pour repérer le spam de liens.
Avant 2016, cela fonctionnait comme cela :
Penguin voit un afflux de liens spam vers un site
Le site peut être pénalisé dans les résultats de recherche (donc perte de ranking et de trafic)
Puis, Google a lancé Penguin 4.0.
Dorénavant, plutôt que de pénaliser des sites entiers, Google dévalue les liens spam (ou au moins, essaie).
Voici comment Gary Illyes explique la différence entre la dévaluation et la pénalisation :
Pénaliser dans le sens ajuster le positionnement d’un site. Dévaluer comme “oh, regardez, voilà quelques déchets qui se dirigent vers le site. Assurons-nous que ça n’affecte pas le positionnement”.
Pour faire court, Google essaie d’identifier et d’ignorer les liens de basse qualité pour qu’ils n’aient pas d’impact sur votre positionnement.
C’est pour cela que notre vérificateur de backlink gratuit reçoit environ 133 000 visites organiques chaque mois…
… Malgré que quelqu’un nous fait gentiment des liens depuis plus d’un million de pages spam :
Google fait ici clairement un excellent travail en ignorant cette attaque de SEO négatif flagrante.
2. Penguin 4.0 est “plus granulaire”
Par le passé, Penguin pénalisait des sites entiers lorsqu’il repérait du spam de liens.
Donc, si vous étiez la victime d’une attaque de SEO négatif sur une page, Penguin aurait pénalisé tout le site et le positionnement serait abaissé pour toutes les pages.
Mais depuis Penguin 4.0, les choses ne fonctionnent pas toujours ainsi.
Voici ce qu’a officiellement annoncé Google :
Penguin est dorénavant plus granulaire. Il va dévaluer les spams en ajustant le ranking selon les signaux de spam plutôt que d’affecter le positionnement de tout le site.
Ce n’est pas clair ? Voici la “clarification” de Google :
Cela veut dire que ça affecte une granularité plus fine que les sites. Cela ne veut pas dire que ça n’affecte que les pages.
Toujours pas clair ? Voici ce que nous avons compris :
Penguin tente de dévaluer (ignorer) les spams de liens peu sophistiqués associés à la plupart des attaques SEO. Cela dit, Penguin cherche encore à pénaliser ceux qui tentent intentionnellement de manipuler l’algorithme avec ce type de lien. C’est tout l’intérêt de Penguin. S’il voit un lien spam, il peut décider de pénaliser la page vers laquelle pointe ces liens, une sous-section du site ou tout le site. Ça dépend.
En d’autres termes, les chances qu’une attaque de SEO négatif porte ses fruits est plus faible qu’avant Penguin 4.0. Qui plus est, si elle réussit, Google ne va probablement pas pénaliser tout votre site. Les impacts négatifs vont sans doute être bien moins catastrophiques qu’à une époque.
3. Tout le business model de Google tient sur l’échec du SEO négatif
Le SEO négatif est une tactique généralement employée par les propriétaires de sites qui ne parviennent pas à se positionner grâce à leur mérite.
Au lieu d’améliorer leurs sites, ils utilisent le SEO négatif pour affaiblir les concurrents plus méritants pour les dépasser dans les résultats de recherche.
C’est un peu comme si vous deviez battre Usain Bolt aux JO et que vous attachiez ses lacets ensemble.
Personne ne regarderait les JO si c’était autorisé. Il n’y a aucun intérêt à voir un perdant tricher pour se hisser au sommet. De la même manière, personne n’utiliserait Google si les pages les mieux positionnées étaient du spam. Et si personne n’utilise Google, la société n’a pas de revenu publicitaire, leur business se désintègre.
C’est pour cela que Google a lancé Penguin 4.0. Il tourne en temps réel pour dévaluer les liens spam plutôt que de pénaliser des sites entiers. C’est pour cela que Google continue à investir pour combattre le SEO négatif.
4. Le spam de lien n’est pas le seul type de SEO négatif
Les trois points ci-dessus expliquent pourquoi les attaques SEO basées sur des liens sont un problème bien moins grave qu’à une époque.
Mais toutes les attaques de SEO négatif ne sont pas basées sur les liens.
Quelqu’un pourrait hacker votre site pour injecter des liens de spam, poster des avis négatifs ou bien pire.
C’est quelque chose qu’il faut garder en tête.
Détecter et combattre le SEO négatif ne consiste plus à trouver et désavouer des liens sur des sites spam. Il s’agit aujourd’hui de garder un œil sur toute votre présence en ligne et d’employer des mesures de sécurité pour tenir les “méchants” en respect.
Je vais couvrir ci-dessous les manières de repérer et se défendre de sept types d’attaques de SEO négatif :
- Spam de link building
- Fausses demandes de retrait de liens
- Scraping de contenu
- Faux paramètres d’URL
- Faux avis
- Hack de site
- Attaques DDoS
Commençons avec la tactique la plus communément associée avec le SEO négatif.
1. Spam de link building
Créer des tonnes de backlinks de mauvaise qualité vers un site concurrent est l’une des formes d’attaque de SEO négatif les plus fréquentes (et sans doute la moins sophistiquée).
Que ce spam de backlinks viennent de prestations Fiverr bon marché, de spam de commentaire Scrapebox, de PBN (Private Blog Network), le résultat est le même : un afflux soudain de liens louches qui pointent vers votre site.
Comment le spam de lien peut faire du mal à votre site
Il y a deux approches dans le spam de backlink en SEO négatif, les personnes peu scrupuleusement peuvent utiliser l’une, l’autre ou les deux.
- L’approche du volume : envoyer des milliers et des milliers de liens de mauvaise qualité vers votre site.
- L’approche de la suroptimisation de textes d’ancre : envoyer beaucoup de liens avec l’exact même texte d’ancre vers une page bien positionnée pour lui donner un ratio de texte d’ancre non naturel.
Les deux approches visent à pénaliser votre site — soit via l’algorithme de Penguin ou via une action manuelle de l’équipe webspam de Google.
Heureusement, ces deux tactiques sont faciles à repérer.
Comment détecter une attaque de spam de liens
Voici trois méthodes à utiliser pour détecter les spams de liens (que vous n’avez pas mis en place) qui pointent vers votre site.
Méthode 1 : Trouver les spams de lien en temps réel
La méthode la plus simple pour détecter une attaque en cours de spam de lien est de suivre les nouveaux backlinks qui pointent vers votre site.
Vous pouvez paramétrer une alerte sur vos backlinks via les Alertes Ahrefs.
Alerts > Backlinks > New alert > Enter domain > New backlinks > Set email interval > Add
Vous recevrez une notification par mail pour tous les nouveaux liens que Ahrefs aura trouvés pointant vers votre site.
L’image ci-dessus montre une distribution quotidienne des nouveaux domaines référents vers ahrefs.com. Les liens de DR de 0 à 30 seront toujours les plus fréquents. Certains d’entre eux sont des spams. C’est normal et il n’y a rien à craindre.
Après avoir configuré l’alerte et examiné l’historique des nouveaux domaines de référence, vous devriez avoir une idée de votre afflux quotidien de backlinks. Si vous voyez un nombre anormalement élevé de nouveaux domaines de référence, c’est presque certainement une attaque de SEO négatif.
Méthode 2 : Surveiller les graphiques de domaines et pages référents
Utilisez les graphiques de domaines et pages référents de l’Explorateur de site de Ahrefs pour rapidement identifier les pics dans votre profil de backlink
Site Explorer > Enter domain > Overview
Il est important de noter qu’une soudaine hausse des domaines référents peut être une bonne chose. Par exemple, l’un de vos articles peut être devenu viral ou bien vous avez rencontré le succès via l’une de vos campagnes d’outreach.
Mais cela peut aussi être le signe d’une attaque de SEO négatif.
Voici comment enquêter avec l’aide de l’Explorateur de site :
- Cliquez sur le rapport Backlinks.
- Changer le mode en “un lien par domaine”
- Cliquez sur le filtre Dofollow
- Cliquez sur le filtre Nouveau backlink
- Sélectionnez la période du pic
- Triez les résultats par trafic du domaine décroissant.
Vous verrez certainement des similitudes dans les pages référentes et les textes d’ancre. Vous pouvez aussi filtrer cela. Dans cet exemple, j’ai trouvé des spams issus de blogsport.com :
La plupart des spams de liens ne sont pas sophistiqués, vous allez rapidement repérer les similitudes.
Cependant je me dois de vous prévenir : ne cliquez pas sur des liens de sites qui ont l’air louche, c’est une question de sécurité.
Méthode 3 : Vérifiez le rapport des Ancres
Mais il est également facile de repérer des tentatives de manipulation de votre ratio de texte d’ancre.
Voici comment le faire dans l’Explorateur de site :
- Allez dans le rapport Ancres
- Sélectionnez les liens Dofollow
- Examinez la colonne des pages référente avec le pourcentage d’utilisation de texte d’ancre.
Si vous voyez un pourcentage anormalement élevé d’ancres riches en mots-clés, cela peut être un signe de mauvaise pratique de construction de liens ou, effectivement, une tentative d’attaque de SEO négatif.
Dans ce cas précis, j’ai trouvé ce texte d’ancre utilisé sur de multiples pages et domaines référents :
Étant donné qu’il y a peu de chance que plusieurs sites légitimes nous fassent un lien avec une ancre aussi longue et spécifique, c’est probablement une sorte de spam. Nous pouvons approfondir notre recherche en cliquant sur le triangle dans la colonne domaines Ref. ou Liens pour voir les sites et les pages en question.
Méthode 4 : Vérifiez le rapport d’IP référente
Avoir des liens de nombreux domaines de référence sur la même IP de sous-réseau peut être un autre signe d’une attaque de SEO négatif.
Pourquoi ? Parce que cela indique généralement que les sites sont hébergés au même endroit.
Si plusieurs sites sont hébergés au même endroit, il y a de bonnes chances qu’ils aient tous le même propriétaire.
Et si c’est le cas, nous avons sans doute à faire à un PBN
Pour avoir un aperçu de cela, vérifiez le rapport d’IP référentes dans l’Explorateur de site.
Il faut noter qu’avoir des liens de quelques domaines sur le même sous-réseau n’est pas si inhabituel. Mais avoir des centaines ou des milliers de domaines de référence d’un seul sous-réseau est louche.
Si nous cliquons sur le triangle pour avoir plus d’information, on peut voir le même bon vieux spam de blogspot :
Comment se défendre contre les attaques de spam de liens
Faire retirer les liens spam est quasiment impossible, la seule chose que vous pouvez faire pour vous protéger est de les désavouer.
C’est à ce moment que vous pouvez charger une liste des pages (ou sites) à Google dans un format spécifique pour lui dire “je ne valide pas ces liens, merci de les ignorer”.
Mais voilà le hic :
Depuis le lancement de Penguin 4.0, qui dévalue le spam de lien en temps réel, le consensus dans le milieu du SEO est qu’il n’est pas nécessaire de désavouer des liens à moins de réellement ressentir des effets négatifs suite à leur apparition (comme une perte de trafic ou de ranking)
La raison derrière cela est que Google est plutôt compétent lorsqu’il s’agit d’ignorer les liens qui sont du spam évident; les désavouer est souvent une simple perte de temps.
Qui plus est, désavouer les mauvais liens peut faire plus de mal que de bien.
Voici ce que dit Marie Haynes, spécialiste des pénalités Google, sur ce sujet :
Je dirais que pour la plupart des sites, si vous êtes attaqués par une armée de liens spam, vous pouvez vous contenter de les ignorer. Cela dit, je prendrais la peine de désavouer des liens si l’une de ces conditions est vraie :
- Vous avez un historique de liens créés par vos soins dans un but SEO
- Vous êtes dans un milieu extrêmement compétitif. Je pense qu’il y a des algorithmes plus complexes dans ces secteurs où le SEO négatif peut être un peu plus efficace.
- Vous voyez une chute de trafic qui coïncide avec la création de cette myriade de liens et vous n’avez pas d’autre explication.
Rappelez-vous que vous ne devriez désavouer des domaines entiers que si vous êtes certains qu’aucun backlink n’est bon. Si vous n’êtes pas sûr de ce que vous faites, consultez un expert comme Marie.
2. Fausses demandes de retrait de backlink
C’est une pratique de SEO négatif particulièrement fourbe, ou des experts SEO sans éthique envoient ce genre d’email aux sites qui vous donnent des backlinks :
Cher webmaster
Sur votre page Y, vous faites un lien vers le site de notre client X.Suite de récents changements dans l’algorithme de Google, nous n’avons plus besoin de ces liens et vous demandons de les supprimer.
Merci par avance
Une société de SEO
Si leur motivation n’est pas claire rien qu’à la lecture de ce mail : ils veulent pousser d’autres sites à retirer vos meilleurs backlinks.
Comment les fausses demandes de retrait de lien peuvent nuire à votre site
Ce genre d’attaque est rare, mais son impact peut être énorme.
Imaginez-vous perdre vos meilleurs backlinks du jour au lendemain. Cela va faire tomber net tous vos positionnements.
Comment détecter une attaque de retrait de backlink
Il n’y a aucun moyen d’empêcher ces fausses campagnes de retrait de lien, c’est hors de votre contrôle.
Ce que vous pouvez faire est de surveiller les signes d’une attaque active de retrait de lien et de réagir dès que possible pour protéger vos backlinks.
Pour cela, servez-vous des Alertes Ahrefs.
En plus de vous montrer les nouveaux backlinks vers votre site, l’alerte de Ahrefs peut aussi vous notifier les backlinks perdus.
Vous recevrez périodiquement des emails pour vous alerter sur vos backlinks perdus comme cela :
Si vous repérez des backlinks de qualité qui disparaissent, vous devriez enquêter, même si vous ne suspectez pas d’attaques de SEO négatif.
Il y aura souvent une bonne raison derrière ce retrait.
Par exemple, la page peut avoir été retirée, redirigée ou son contenu mis à jour.
Mais si vous ne voyez pas de raison apparente derrière ces liens perdus, cela peut être le signe qu’il s’agit d’une attaque. Dans ce cas, il vaut mieux contacter le ou les sites qui pointaient vers vous pour leur demander pourquoi vos liens ont été retirés.
Si quelqu’un a effectivement lancé une campagne de fausse demande de retrait de liens, vous le découvrirez rapidement. Et même s’il y avait une bonne raison d’enlever le backlink, ils pourraient revoir leur position et le remettre.
Comment combattre les fausses demande de retrait de lien
Une fois que vous savez que vous êtes victime d’une attaque de ce genre, il y a deux options :
- Si votre lien a déjà été retiré, contactez tous les sites qui ont déjà retiré votre lien, expliquez-leur que la demande ne vient pas de vous et s’ils peuvent remettre le lien.
- Si le lien est toujours là, gardez un œil vigilant sur vos alertes de backlinks et de prendre vos dispositions si de nouveaux backlinks disparaissent.
3.Scraping de contenu
On parle de scraping de contenu lorsque quelqu’un copie votre contenu pour le publier tel quel sur un autre site.
La plupart du temps, ce n’est pas dans le but de vous nuire. Les scrapers de ce type sont généralement à la recherche de contenu gratuit. Ils n’essayent pas de nuire à votre site, mais cela peut tout de même arriver.
Comment les attaques de scraping peuvent nuire à votre site
Google n’aime pas lorsque du contenu est dupliqué sur plusieurs sites à travers le web.
Il va généralement choisir une version à positionner et ignorer le reste.
Je dois préciser qu’il n’y a rien de mal à faire de la syndication de contenu sur des sites à forte autorité avec un lien vers votre article original.
Mais lorsque quelqu’un copie votre contenu sans citer la source, cela peut poser problème.
Vous pourriez espérer que Google soit assez “malin” pour déterminer que votre site est la source originale du contenu. La plupart du temps, il y arrive.
Mais pas tout le temps.
C’est souvent le cas lorsque votre contenu est récupéré et publié que des sites à forte autorité. Parfois Google voit cette autorité comme signe que le contenu doit en être issu.
Et si la personne qui copie votre contenu fait aussi cela…
Nous avons eu une URL désindexée par Google parce qu’un concurrent louche a soumis une fausse demande DMCA. En gros le gars a copié notre contenu, l’a publié sur Medium.com et a fait une demande de DMCA qu’a honoré Google, ce qui a fait désindexer notre URL. C’est affolant qu’on puisse réellement utiliser ceci comme une stratégie de “seo négatif”. Il pourrait concrètement continuer à faire ça pour nous pousser hors des SERP. Est-ce que c’est déjà arrivé à quelqu’un ?
… là vous avez vraiment un problème.
Comment repérer une attaque de scraping de contenu
La manière la plus simple et rapide pour voir si votre contenu a été copié est tout simplement de faire un copier/coller d’un de vos paragraphes dans Google (avec des guillemets)
Attention : Google ne prend en compte que 32 mots et va ignorer tout ce qui est au-delà de cette limite.
Si vous suspectez que certaines de vos URL ont été touchées par du scraping de contenu, vous pouvez vérifier leurs statuts dans la Google Search Console. Il faut chercher quelque chose appelé “Google-selected canonical”.
Vous pouvez trouver cette information en copiant l’URL dans la barre d’adresse de la GSC dans la partie Couverture.
Il faut que vous ayez “URL inspectée” à cet endroit. Cela veut dire que Google considère que l’URL en question est la véritable source du contenu. Si vous voyez une autre URL interne à votre site, vous avez un problème de contenu dupliqué. Si vous voyez une URL externe, vous avez un problème de SEO négatif.
Si vous avez beaucoup de pages, cela peut être une tâche très chronophage. A la place, vous pouvez utiliser des outils spécifiquement dédiés à la détection de scraping de contenu à grande échelle, comme Copyscape.
Si vous voyez une liste d’URL externes dupliquées, vous pouvez utiliser l’outil Batch Analysis pour voir si celles-ci reçoivent du trafic. Triez les URL par trafic :
Si vous voyez qu’une URL obtient du trafic organique, c’est que le scraping a fonctionné.
Cela dit, comme je l’ai déjà dit, les chances que cette tactique fonctionne sont très faibles.
Comment combattre le scraping de contenu
Il n’est nécessaire de “combattre” le scraping que s’il cause des problèmes.
Cela dit, ça reste du vol. Si vous n’aimez pas que quelqu’un vole votre contenu, vous avez trois options :
1) Demandez-leur de citer la source (attribution)
Cela arrive rarement, mais si le site qui a copié votre contenu est de haute qualité et que vous estimez qu’un backlink de sa part pourrait aider votre positionnement, contactez-les pour leur demander un lien d’attribution vers votre contenu original.
2) Remplissez une plainte DMCA
Il va falloir passer à la vitesse supérieure si le contenu copié vole votre trafic organique. Assurez-vous qu’il n’y ait une réelle volonté de vous nuire et qu’il n’est pas possible d’obtenir un lien d’attribution canonique avant de faire cela.
Pour que Google retire les copies, il faut remplir une plainte DMCA (Digital Millennium Copyright Act) contre chaque page qui a copié votre contenu.
Il faut passer par le DMCA dashboard de Google.
Malheureusement, le processus est long.
Si vous voulez aller jusqu’au bout, dirigez-vous vers les ressources d’aide juridique de Google et cliquez sur les options qui correspondent à votre problème. Une fois que vous arriverez à l’étape “créer la requête”, il est important de fournir autant de détails que possible pour vous assurer de la réussite de votre démarche.
Pour plus d’informations sur le processus de DMCA, consultez le guide de Copyright Alliance.
Une demande de retrait DMCA devrait être votre dernier recours dans la protection de votre contenu en ligne. Cela ne doit être utilisé que quand un site enfreint clairement vos droits d’auteur (sans attribution) et ne répond pas à vos demandes de retrait (ou d’attribution) de votre contenu.
3) Assurez-vous d’avoir une bonne structure de liens internes
Si le contenu copié est strictement identique à l’original, il devrait pointer vers votre site via les liens internes. Ces liens ne vous apporteront aucune valeur, mais sont un bon signe que c’est un contenu volé.
Mais s’ils ont effacé tous les liens, il sera facile pour les moteurs de recherche de déterminer lequel est l’original car vous aurez généralement une bien meilleure structure de liens internes ou externes. Une bonne structure de liens internes est l’une des tactiques de SEO on-page la plus importante.
4. Faux paramètres d’URL
Les paramètres d’URL sont des valeurs inscrites dans la chaîne d’URL. Dans l’exemple ci-dessous, le paramètre “size” est “small”.
http://www.exemple.com/?size=small
Ces paramètres sont généralement utilisés dans les systèmes e*commerce (entre autres) pour filtrer et trier les pages.
Comment de faux paramètres d’URL peuvent nuire à votre site
Les paramètres d’URL peuvent causer tout un tas de problèmes d’indexation si votre site n’est pas bien configuré.
Une page peut se retrouver indexée plusieurs fois avec de légères variations dans le contenu.
Les spécialistes SEO douteux vont utiliser ceci à leur avantage.
Comment ? En faisant des liens vers des pages de votre site avec de faux paramètres.
Google peut suivre ces liens et (si le site n’est pas bien configuré) indexer ces pages.
Comment détecter une attaque de faux paramètres d’URL
L’un des moyens les plus simples pour repérer ce genre d’attaque est de vérifier le rapport de couverture dans la Google Search Console.
Si vous voyez un pic de pages indexées, cela peut être le signe d’une attaque.
Comment combattre les attaques de faux paramètres
Le meilleur moyen de “combattre” ce type d’attaque est de prendre des mesures de précaution.
Heureusement, c’est facile à faire.
Nous avons ajouté un faux paramètre d’URL sur notre article sur les astuces SEO.
La page se charge à cette URL.
Mais…
Nous avons mis en place une balise canonique qui s’auto-référence pour dire à Google quelle est la véritable version de la page.
<link rel="canonical" href="https://ahrefs.com/blog/seo-tips/" />
Cela dit aux moteurs de recherche de n’indexer que l’URL de base et d’ignorer tous les autres paramètres. La plupart du temps, mettre en place ces canoniques en auto-référence devrait être suffisant pour éviter ces attaques SEO.
5. Faux avis
Vous vérifiez certainement les avis en ligne avant d’aller dans un restaurant ou d’acheter des choses en ligne. Les extraits enrichis de Google peuvent montrer directement les notes et avis dans le SERP, ce qui aide à attirer l’attention des gens et leur donner une indication, positive ou négative.
Comment de faux avis peuvent nuire à votre site
Imaginez que les utilisateurs voient de mauvais avis et notes sur votre entreprise dans le SERP. Vous ne voulez pas que ce genre de chose nuise au processus d’achat.
Si vous êtes une SaaS ou toute autre entreprise en BtoB, les plateformes d’avis les plus populaires comme G2 ou Capterra ont des systèmes d’authentification des avis. L’avis sur votre service ne sera pas publié tant qu’il ne sera pas approuvé. Il sera donc difficile de se servir de telles plateformes pour une attaque de SEO négatif.
Si vous êtes une entreprise locale, comme un restaurant, les utilisateurs vont vous chercher sur Google My Business, Yelps, TripAdvisor et autres systèmes d’avis. Il est beaucoup plus facile de manipuler ces derniers, mais il est dans leur intérêt d’avoir des avis les plus objectifs et neutres que possible.
Cela dit, ces plateformes ne sont pas les seules options. Google peut aussi montrer du contenu éditorial qui contient un avis dans ses extraits enrichis.
N’importe qui peut publier un mauvais avis sur votre produit ou service, et ce dernier peut être bien positionné dans le SERP. Il peut même apparaître en résultat enrichi si les données structurées sont bien configurées.
Comment détecter les faux avis
Restez vigilant sur ce qui apparaît dans le SERP au sujet de votre marque. Il n’est pas nécessaire d’avoir une veille constante, faites une recherche mensuelle pour voir ce qu’il se passe. Si vous voulez voir si vous couvrez aussi le SERP local, cherchez depuis différents endroits.
Comment combattre les faux avis
Si vous avez affaire à de faux avis sur des plateformes, signalez-les. Ne vous attendez pas à ce que ces plateformes les retirent immédiatement, ça peut être un processus assez long. Si le problème est urgent, tenter d’entrer en contact avec une personne qui travaille pour la plateforme sera votre meilleure chance.
Vous pouvez aussi inverser la vapeur en encourageant un plus grand nombre de vos clients à laisser des avis. Encore une fois, soyez honnête dans votre démarche. Encourager à mettre en avant vos services ne pose pas de problème, acheter vos clients en échange d’avis positifs c’est autre chose.
Les témoignages et avis sont des armes puissantes. Plus vous en avez, plus difficile il sera de vous nuire avec de faux avis. Soyez réactif, répondez, identifiez les véritables avis et tout ira bien.
6. Hacker votre site
Le hacking et la cyber-attaque sont des formes de SEO négatif qui entrent dans le cadre de la criminalité.
Comment le hacking peut nuire à votre site
Google veut protéger ses utilisateurs et ne verra pas d’un bon œil des sites qui abritent des malwares (ou pointent vers des sites qui le font).
S’il ne vous virent pas directement du SERP, ils pourraient ajouter la mention “ce site peut avoir été piraté” sur tous les résultats de votre site, comme ici :
Je suis sûr que vous ne cliquerez pas sur un tel résultat. Donc si votre site écope de cette mention, attendez-vous à voir une chute de ranking.
Comment détecter un hack de site
De toutes les attaques de SEO négatif de la liste, c’est souvent la plus facile à détecter.
Le hacking va généralement semer la pagaille sur votre site, vous ne pouvez pas le rater.
Mais si vous avez un doute, dirigez-vous vers l’onglet “problèmes de sécurité” dans le Google Search Console. Vous voulez voir ce genre d’écran :
Et pas ça :
Comment combattre un hack de votre site
La clé est la prévention. La résistance de votre site dépend de votre configuration de serveur et de sécurité.
Si vous avez le malheur d’avoir déjà été piraté, je suis désolé de vous dire que vous avez du pain sur la planche.
La prévention est donc votre meilleure arme.
Je ne vais pas essayer de vous expliquer tout ce qu’il y a à savoir pour sécuriser votre site, cela mérite un article à part entière
Voici tout de même quelques astuces pour avoir les bases :
- Installez un plugin de sécurité. Regardez cette sélection de plugin pour WordPress.
- Utiliser des mots de passe forts. Désolé, mais “motdepasse1” n’est pas suffisant pour WordPress. Utilisez un mot de passe fort pour lutter contre les attaques de type brute-force.
- Gardez votre CMS (et plugins) à jour. Mettre en place des updates automatiques est une bonne idée.
Rappelez-vous que ce sont vraiment les bases. Voici quelques tutoriels sur la sécurité des sites web :
Si vous avez le budget, je vous recommande aussi de sécuriser votre site avec des services comme Sucuri.
Installez le logiciel sur votre site et Sucuri va activement surveiller les hacks, changement tentative de login en brute-force et plus encore.
Vous aurez une alerte dès qu’il y aura un élément louche. Mieux encore, si vous êtes piraté, une partie de leur service est de nettoyer votre site.
7. Attaques DDoS
Cela peut aussi être considéré comme du hacking mais, au lieu de modifier votre site, une attaque DDoS va le désactiver complètement. DDoS veut dire Distributed Denial-of-Service, une tentative d’empêcher le véritable trafic d’atteindre votre site en saturant vos serveurs et infrastructures de requêtes jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus le supporter.
Comment les attaques DDoS peuvent nuire à votre site
En règle générale votre serveur et donc votre site ne fonctionnera pas à moins d’avoir de services capables de prévenir et atténuer les attaques DDoS.
Que votre site ou certaines de vos pages ne soient pas accessibles pendant une maintenance ne pose pas de problème. Google considère l’erreur 503 (Service Unavailable) comme quelque chose de temporaire. Mais si cela dure pour une plus longue période, cela peut mener à une désindexation.
Une autre forme d’attaque DDoS plus furtive pourrait ne pas complètement faire tomber votre site mais le ralentir. Non seulement cela nuirait à l’expérience utilisateur mais il y a aussi une chance que ça nuise à votre ranking puisque la vitesse des pages est liée au Core Web Vitals qui sont un facteur de ranking.
Comment détecter une attaque DDoS
Assurez-vous que votre équipe technique suive le trafic et les requêtes entrantes. Cela va vous permettre de détecter les attaques DDoS furtives, mais les plus grosses vont mettre votre site hors d’état en quelques secondes.
L’attaque la plus grande jamais enregistrée a atteint les 2,54 Tbps. C’est une bande passante comparable à certaines plateformes de vidéo et de streaming.
Comment combattre les attaques DDoS
C’est le genre de chose que vous ou votre équipe ne pourrez pas faire directement dans l’écrasante majorité des cas.
La meilleure défense est l’utilisation de CDN, de serveurs dédiés et d’autres types de services avec d’immenses infrastructures réseau qui ont souvent leur propre solution de protection DDoS. Ces services proposent aussi généralement du load balancing et du origin shielding pour obtenir la meilleure protection possible sur les pics de requête.
Conclusion
J’ai listé les types d’attaques SEO négatif les plus communes. Elle n’est pas exhaustive mais reflète la plupart des cas que vous pourriez rencontrer.
Comme je l’ai dit de nombreuses fois dans cet article, le SEO négatif a peu de chance de fonctionner de nos jours. Cela dit, il faut rester vigilant. Gardez un œil sur votre site, son trafic et ses backlinks.
Si vous voulez partager vos expériences sur le SEO négatif, avez des questions ou commentaire, contactez-moi sur Twitter.